Cours d'économie consacré à la monnaie. Quelle est la nature de la monnaie ?
[...] L'étape suivante a continué dans la dématérialisation de la monnaie. Le chèque et les écritures de compensation dans les banques ont créé la monnaie scripturale. Aujourd'hui, l'informatisation des modes de paiement entraîne une régression relative du chèque au profit de la carte à puce, des virements et prélèvements informatisés qui ne se traduisent ni par des transferts physiques, ni par des écritures manuscrites. Qui crée la monnaie ? La monnaie électronique ne se limite pas à être un moyen commode d'effectuer ses transactions. [...]
[...] M3 = M2 + titres moins aisément transformables comme les titres libellés en devises. M1 est donc plus liquide que M2 ; qui, lui-même est plus liquide que M3. M3 est l'agrégat utilisé pour évaluer la masse monétaire et mener la politique monétaire en Europe. La création monétaire se mesure donc par l'évolution de la masse monétaire entre deux dates. Pour autant, deux questions subsistent : comment la monnaie est-elle créée et quels sont les principaux facteurs à la source de la croissance de la masse monétaire ? [...]
[...] En revanche, la sortie de devises correspond à de la destruction monétaire. - les crédits à l'économie et à l'Etat Dans ce cas, les banques octroient un crédit de deux manières : soit elles le font à partir des ressources monétaires qu'elles détiennent déjà et cela ne débouche sur aucune création nouvelle de monnaie puisque le prêt mobilise une épargne déjà existante soit elles créent de la monnaie spécifiquement pour l'opération de crédit. En d'autres termes, les crédits font les dépôts : par un simple jeu d'écriture, la banque crédite le compte courant de l'emprunteur et en contrepartie de cette création de monnaie, bénéficie d'un titre de créance matérialisant la dette de l'emprunteur. [...]
[...] L'EIT représentait milliards d'euro en 1998 (soit milliards de francs). Le suivi de l'EIT renseigne sur les ressources d'emprunt dont disposent les agents économiques et permet d'apprécier un risque éventuel d'augmentation excessive de la demande interne, de nature à provoquer de l'inflation et à creuser le déficit extérieur L'Europe monétaire Pourquoi instituer une monnaie unique européenne ? L'institution d'une monnaie unique est le complément logique de l'union économique et du Marché commun. Elle permet d'abord la réduction des coûts de transaction. [...]
[...] Fisher en donne une interprétation : - V est constante, ce qui veut dire que la demande de monnaie ne répond qu'à des fins de transaction et ne dépend que du revenu (exprimé par PT) et T ne dépend que de facteurs réels (analyse dichotomique) ; - M est la variable explicative du niveau général des prix et l'offre de monnaie dépend de la volonté des autorités monétaires ; - P est la variable expliquée ("endogène") : elle ne dépend que du stock de monnaie. Ainsi toute offre de monnaie supplémentaire aboutira mécaniquement à une hausse proportionnelle des prix. Cette thèse a d'importantes conséquences en termes de politiques publiques et a été reprise aujourd'hui par les monétaristes (Milton Friedman). Pour autant, la TQM et l'hypothèse sous-jacente de neutralité de la monnaie ont donné lieu à des critiques radicales, notamment de la part de JM Keynes Demande de monnaie et taux d'intérêt chez Keynes J.M. [...]
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