Le modèle de croissance de type Harrod-Domarl comporte trois variables : le Produit ou revenu réel (Y), la force de travail (L) et le stock de capital (K). Il suppose l'équilibre sur le marché des produits et des services, c'est-à-dire l'égalité de l'épargne et de l'investissement « ex ante » (I = S), à un niveau correspondant à la pleine utilisation de la capacité de production existante. Au marché des produits et des services s'adjoint un marché du travail sur lequel un équilibre de plein-emploi est réalisé, la demande globale étant suffisante pour assurer l'utilisation de toute la main-d'oeuvre disponible. La force de travail s'accroît dans le temps à un taux constant et la question qui se pose est de savoir s'il existe un taux de croissance régulier de toutes les variables permettant à la fois le maintien dans le temps du plein-emploi des travailleurs et la pleine utilisation du stock de capital.
[...] On peut néanmoins se demander si une telle fonction traduit fidèlement la réalité. 2. - L'abandon de l'hypothèse de constance du taux d'épargne et l'introduction de la répartition des revenus dans le modèle Le modèle Harrod-Domar ne fait pas place à la répartition des revenus, même envisagée dans son acception la plus simple sous la forme d'un partage du revenu global entre salaires et profits. Aucune référence n'est faite au taux des salaires pas plus qu'au taux des profits puisque l'hypothèse des coefficients fixes de production exclut l'explication en termes de productivité marginale. [...]
[...] Autrement dit, si toute l'épargne provient des profits dans la proportion donnée par le coefficient , le taux de profit est un multiple du taux naturel de croissance de la force de travail ; en effet, puisque . À la limite, lorsque tous les profits sont épargnés ( le taux de profit est égal au taux de croissance naturel: . C'est la raison pour laquelle la fonction classique d'épargne est très utilisée dans les analyses simplifiées de la croissance. Notons également que la limite supérieure du taux de croissance est donnée par , ce qui signifie que le rapport v ne doit pas être inférieur au taux de croissance démographique. [...]
[...] De la même manière, le point P2 ayant pour coordonnées u2 et v2 représente l'unité de produit obtenue grâce à la mise en oeuvre du second processus seul. Admettons maintenant que les deux processus soient simultanément utilisés, l'un par une partie des entreprises, l'autre par les entreprises restantes. S'ils sont employés dans le rapport tel que , l'unité de produit résulte de l'utilisation de u unités de travail et de v unités de capital ; cette unité est représentée par le point P du graphique ayant pour coordonnées u et avec et Lorsque varie entre O et le point P se déplace sur le segment P1 P2, qui n'est autre qu'un fragment d'isoquant. [...]
[...] Si l'on adopte l'hypothèse de concurrence parfaite, la rémunération des facteurs de production, capital et travail, est la même dans les deux secteurs et la répartition entre salaires et profits épuise le produit total. On a donc, en termes réels et En utilisant les coefficients de production tirés des équations on obtient et Ces deux équations sont les équations de prix. Elles peuvent être résolues pour donner p et w en termes du taux de profit et des coefficients fixes de production. [...]
[...] Kaldor; Appelons P le profit global et W la masse des salaires, tels que: Y=P+W. Soit la propension à épargner des titulaires de profits et la propension à épargner des titulaires de salaires. Ces propensions sont constantes et comprises entre zéro et l'unité ; la propension à épargner sur les profits est en outre supposée supérieure à la propension à épargner des salariés : . Dans ces conditions, l'épargne globale s'écrit S=sY= W. Et comme W = Y-P il vient sY = P + Y - et, en divisant par Y : s = + ( - ) P/Y . [...]
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