Théoriciens du modèle
Le modèle Mundell-Fleming a été élaboré au début des années 1960 par les apports respectifs de Robert Mundell à travers son ouvrage International Economics (New York : Macmillan, 1968) et de J. Marcus Fleming à travers « Domestic Financial Policiers under Fixed and under Floating Exchange Rates » IMF Staff Papers (novembre 1962)
Portée du modèle
Le modèle Mundell-Fleming s'intéresse aux deux grands leviers dont disposent les autorités publiques, à savoir la politique budgétaire (par le déficit public) et la politique monétaire (par le maniement des taux d'intérêt), dans une économie ouverte, selon la mobilité des capitaux et le mécanisme de change en vigueur (système de changes fixes ou système de changes flexibles).
Ce modèle est donc une extension du modèle IS-LM aux économies ouvertes et tient compte d'une variable supplémentaire, la balance des paiements (importations et exportations).
Hypothèse centrale : une parfaite mobilité des capitaux illustrée par r = r*
Le modèle Mundell-Fleming part de l'hypothèse d'une petite économie ouverte avec une parfaite mobilité des capitaux. Le taux d'intérêt r est déterminé par le taux d'intérêt mondial r* tel que :
Le taux d'intérêt est supposé exogène parce que le pays concerné est suffisamment petit par rapport à l'économie mondiale pour emprunter et prêter sans limites sans affecter r*. Cette égalité entre r et r* est compréhensible car une variation de l'intérieur de r entraîne une réactions des investisseurs étrangers (flux immédiats de capitaux) et r retrouve le niveau de r*.
Par exemple, une baisse de l'épargne intérieure pousse le taux d'intérêt à la hausse. Cette baisse, même modeste, attire l'attention des étrangers qui décident de prêter au pays en question, par exemple sous formes d'achat d'obligations. Cette entrée de capitaux ramène r au niveau de r*. Ainsi, la moindre variation de r entraîne un flux immédiat de capitaux (entrées ou sorties), illustrant cette hypothèse d'une rapidité des flux internationaux de capitaux qui ramène r au niveau de r*.
[...] En on trouve un équilibre interne mais l'équilibre externe est rompu (on est en dessous de la balance des paiements BP). Sur le marché des monnaies, la monnaie nationale est ainsi attaquée. La banque centrale vend en conséquence des devises détenues en réserve pour soutenir la monnaie attaquée . Les réserves de monnaie diminuant, déplacement de LM2 vers LM1. L'équilibre externe est trouvé en a. Au total, l'accroissement initial de décidé par les autorités, a été exactement contrebalancé par la diminution endogène de M consécutive à la baisse des réserves de change. [...]
[...] Le graphique illustre la courbe IS* qui synthétise cette relation entre taux de change et revenu : plus le taux de change est élevé, plus est faible le niveau du revenu. Le marché monétaire et la courbe LM* Le modèle de Mundell-Fleming représente le marché monétaire à l'aide d'une équation tirée du modèle IS-LM, à laquelle s'ajoute l'hypothèse d'égalité r = Ici, l'offre d'encaisses monétaires réelles M/P est égale à leur demande cette dernière étant une fonction décroissante du taux d'intérêt et une fonction croissante du revenu Y. M est une variable exogène contrôlée par la banque centrale. [...]
[...] Hypothèse centrale : une parfaite mobilité des capitaux illustrée par r = Le modèle Mundell-Fleming part de l'hypothèse d'une petite économie ouverte avec une parfaite mobilité des capitaux. Le taux d'intérêt r est déterminé par le taux d'intérêt mondial tel que : Le taux d'intérêt est supposé exogène parce que le pays concerné est suffisamment petit par rapport à l'économie mondiale pour emprunter et prêter sans limites sans affecter r*. Cette égalité entre r et est compréhensible car une variation de l'intérieur de r entraîne une réaction des investisseurs étrangers (flux immédiats de capitaux) et r retrouve le niveau de r*. [...]
[...] LM* lie ici taux d'intérêt mondial et revenu. Combinaison des deux équations et graphique du modèle Mundell-Fleming Le modèle en question décrit une petite économie ouverte avec parfaite mobilité des capitaux avec les deux équations en questions. Il en résulte donc une représentation graphique de cette association : Le graphique ci-dessus présente la condition d'équilibre sur le marché des biens et services IS* et la condition d'équilibre sur le marché monétaire avec le taux d'intérêt maintenu constant au niveau mondial L'intersection donne donc le niveau de revenu et le taux d'intérêt simultané sur les deux marchés. [...]
[...] Etudions maintenant l'utilisation du modèle Mundell-Fleming à travers le cas d'une petite économie ouverte. Ici, ce sont les critères de régime de change et de degré de mobilité des capitaux qui permettent d'apprécier l'impact des politiques économiques. Les graphiques ci-dessus utilisent une donnée supplémentaire, la courbe BP ou balance des paiements (c'est d'ailleurs pour cette raison que l'on peut parler du modèle IS-LM-BP en faisant une application du modèle Mundell- Fleming). Cette courbe donc représente l'équilibre entre les exportations et les importations. [...]
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