Le modèle IS-LM, fiche d'économie de 6 pages
Le modèle IS-LM est considéré comme une version formalisée des idées de Keynes, une représentation algébrique et graphique d'un certain nombre de relations posées plus ou moins explicitement par Keynes dans la TG. Cependant, certains keynésiens réfutent cette idée de synthèse dont ils nient le caractère keynésien. Ainsi le débat autour du modèle IS-LM reflète le débat sur l'interprétation de la TG
[...] L'équilibre IS-LM L'intersection des courbes IS et LM donne le couple de valeurs compatible avec l'équilibre sur le marché des biens et des services et sur le marché de la monnaie. L'équilibre IS-LM Dès lors que le marché du travail ne participe pas à la détermination de l'équilibre global, on peut imaginer que le couple corresponde à un "équilibre de sous emploi". C'est du moins la conclusion qui intéresse les concepteurs du modèle IS-LM. Hicks visait clairement à construire un modèle qui pose la question de l'intervention publique : quelles politiques peuvent nous rapprocher du plein-emploi ? [...]
[...] Ex post en revanche, le niveau de production effectivement atteint influence le nombre d'heures travaillées, donc l'équilibre sur le marché du travail. Au total, le marché du travail est connecté aux autres, mais sous forme d'une relation de conséquence et non de causalité réciproque. Le modèle IS-LM est-il keynésien au sens des idées énoncées par Keynes dans sa Théorie générale ? Keynes connaissait Hicks et a reconnu son interprétation comme valable. Il l'a critiquée, mais l'a trouvée assez vraisemblable pour une version pragmatique de sa Théorie Générale. Hicks, de manière fidèle à la TG, offre une vue globale de l'économie. [...]
[...] L'idée qu'une hausse de la masse monétaire agit sur le niveau d'emploi est également keynésienne : pour les classiques, la monnaie est un voile. De la découlent la possibilité, les moyens et les effets de l'intervention de l'Etat, centrale dans la TG et le modèle IS-LM. Le modèle de Hicks est valable en courte période et en économie fermée, perspective dans laquelle se situe l'analyse de Keynes. Qui critique l'interprétation de Hicks de la TG ? D'abord, la nouvelle école de Cambridge : Joan Robinson dans ses Hérésies économiques(1972), Kaldor, Kalecki Ensuite, les post-keynésiens. On peut considérer qu'ils formulent deux types de critiques. [...]
[...] Utilisations du modèle 1. La version de base consiste en une reformulation conjointe de la théorie néoclassique et de la théorie keynésienne destinée à permettre leur comparaison terme à terme. Deux oppositions apparaissent : Contrairement à l'hypothèse dichotomique chère aux néoclassiques (sphère réelle/sphère monétaire), il y a interaction entre le marché des biens et le marché de la monnaie - Il n'existe pas de marché du travail pour garantir la réalisation du plein emploi, alors qu'il s'agit là d'un pilier du modèle néoclassique Le modèle IS-LM est traditionnellement utilisé pour représenter les effets de la politique économique. [...]
[...] Sur ce marché, l'offre M est déterminée par la politique de la Banque centrale. La demande, L (pour liquidité), se partage en une demande d'encaisses de transaction et de spéculation (L2). La demande d'encaisse de transaction est une fonction croissante du niveau du revenu (plus on est riche, plus on dépense et plus on a besoin de moyens de paiement). La demande d'encaisse de spéculation L2 s'explique ainsi : les spéculateurs conservent leurs encaisses monétaires lorsque les cours des titres financiers sont élevés, car ils anticipent alors une baisse. [...]
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