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1. Arnold Anderson a développé ses théories en 1961. Il va montrer que le niveau d'instruction n'influence pas sensiblement les chances de mobilité. Un fils peut avoir un niveau de diplôme supérieur à son père, sans pour autant occuper une position sociale supérieure. A l'inverse, un fils ayant un niveau de diplôme inférieur à celui de son père, ne signifie pas forcément qu'il occupe une position sociale inférieure. On parle donc du « paradoxe » d'Anderson dans la mesure où le sens commun suppose que la mobilité sociale ascendante soit associée à l'augmentation du niveau d'éducation. Il souligne aussi que l'évolution du système d'enseignement n'est qu'une des variables qui peuvent inférer sur la mobilité des acteurs. Ainsi, le diplôme ne suffit plus à expliquer la mobilité sociale. Cette dévalorisation du diplôme sur le marché du travail s'explique par le décalage entre croissances du nombre de diplômés et l'augmentation plus faible du nombre d'emplois correspondant à ce niveau de qualification.
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La mobilité sociale est la faculté d'un individu ou d'un groupe d'individu à changer de position sociale. La position sociale étant la place que l'individu occupe dans la société. La société peut ainsi être découpée en catégorie, par exemple professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Ces catégories sont hiérarchisées, certaines catégories sont supérieures à d'autres comme c'est le cas dans les PCS. La mobilité d'un individu peut alors être ascendante quand celui-ci évolue dans une catégorie supérieure, à l'inverse elle est descendante quand l'individu connait une régression de sa position sociale. Cette mobilité sociale est aujourd'hui un phénomène courant et particulièrement ancré dans la société. Cela s'explique par le fait que la société n'a cessé d'évoluer tout au long du XXe siècle et encore aujourd'hui. Cette mobilité sociale est également accentuée par des acteurs de plus en plus nombreux et plus qualifiés. Quelles sont donc les différentes causes expliquant la mobilité sociale ? Nous verrons donc dans un premier paragraphe que la mobilité sociale est due à la structure de la société, dans un second paragraphe nous analyserons le rôle de l'école et enfin dans un dernier paragraphe le rôle de la famille (...)
[...] Ainsi quand l'école et la famille coïncident, on observe un phénomène de mobilité ou d'immobilité. En revanche, quand les valeurs de l'école s'opposent à celle de la famille, la réussite scolaire peut être remise en cause. De plus, les ressources familiales : le capital culturel, social et économique fait que certains élèves sont favorisés par rapport à d'autres. Le capital cultuel est le capital le plus important, en effet, c'est le capital qui regroupe les connaissances, les savoirs, les pratiques culturelles, les biens culturels d'une famille qui seront transmis à leurs enfants. [...]
[...] Encore aujourd'hui ces chiffres évoluent conduisant à la croissance du nombre de diplômés. Ainsi, l'augmentation de la scolarisation a permis aux générations nées dans les années 1960 d'augmenter leur niveau de diplômes et, dans un pays où le diplôme est un facteur déterminant de la position sociale, de connaitre une mobilité sociale ascendante. Néanmoins, on constate que l'égalité des chances n'est pas assurée : la réussite scolaire des enfants de cadres est supérieure à celle des enfants d'ouvriers et que l'école est l'un des facteurs permettant la reproduction sociale. [...]
[...] La démocratisation de l'école a accru la mobilité ascendante, mais la progression de l'égalité des chances reste limitée, car la réussite scolaire et l'accès à un emploi qualifié restent inégaux selon les milieux sociaux. [...]
[...] Quelles sont donc les différentes causes expliquant la mobilité sociale ? Nous verrons donc dans un premier paragraphe que la mobilité sociale est due à la structure de la société, dans un second paragraphe nous analyserons le rôle de l'école et enfin dans un dernier paragraphe le rôle de la famille La mobilité sociale est due à la structure de la société La société n'est plus la même qu'il y a 50 ans. Les structures socioprofessionnelles sont en constante mutation rendant nécessaires les changements d'emplois et de qualifications impliquant donc davantage de mobilité sociale. [...]
[...] Ainsi, le diplôme ne suffit plus à expliquer la mobilité sociale. Cette dévalorisation du diplôme sur le marché du travail s'explique par le décalage entre croissances du nombre de diplômés et l'augmentation plus faible du nombre d'emplois correspondant à ce niveau de qualification La mobilité observée est appréhendée en comparant l'origine socioprofessionnelle des membres d'une catégorie à celle de leurs pères. En d'autres termes, il s'agit de la manière dont le statut social évolue entre parents et enfants. Le résultat obtenu en calculant la mobilité observée permet de savoir le nombre de personnes qui a changé de PCS. [...]
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