Le pouvoir d'achat est souvent défini comme la confrontation entre dynamique des revenus et hausses des prix. Cela correspond à la quantité de biens et services que l'on peut acheter avec son revenu disponible.
Il est vrai qu'actuellement les médias ne cessent d'en parler, mais c'est bien parce que le pouvoir d'achat reste un élément indissociable de la politique française, puisque 75 % des actifs préféreraient une amélioration de leur pouvoir d'achat par rapport à une amélioration de leur temps libre (25%).
Ils étaient respectivement 60% contre 40% en 2000, avant l'instauration des 35 heures par le gouvernement Jospin, c'est donc dire l'importance du sujet pour les gens.
Alors que les médias, les grandes enseignes et l'opinion publique nous annoncent une « perte du pouvoir d'achat », il apparaît, selon les statistiques officielles, le contraire…
De 1998 à 2002, la progression a été forte avec un taux annuel de 3,4 %, mais depuis nous sommes depuis au taux moyen de 1,9 % par le double effet d'une décélération des revenus d'activité et d'un surcroît d'inflation.
La croissance du pouvoir d'achat a donc connu un ralentissement sensible par rapport à la tendance de long et de moyen terme. Mais le ralentissement de la croissance ne signifie pas recul. Entre 2002 et 2006, le pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages s'est accru en cumulé de 6,7 %. Visiblement, cet accroissement n'a pas réussi à satisfaire les ménages…
Assez naïvement, le premier réflexe que l'on peut avoir lorsque l'on veut estimer l'évolution du pouvoir d'achat, c'est de ne penser qu'à la cherté de la vie, qu'à l'évolution des prix des produits que l'on achète fréquemment. Y a-t-il bien une inflation ? Y a-t-il erreur de jugement de la part des gens ? Si oui, où se fait l'erreur d'appréciation ?
[...] Ce fut l'augmentation du vouloir d'achat Or, ces technologies en dehors de leurs prix en magasin, sont liées à des biens et services qui ne sont pas gratuits. En 2005, ces derniers couvraient de la consommation des ménages. Ces nouveaux produits ont envahi le marché à une vitesse surprenant. Il n'aura fallu qu'un an et demi aux portables pour passer de 10% à 20% des ménages. Pour les consommateurs qui n'en ont pas encore, il devient alors évident qu'il faut acheter pour rentrer dans la normalité d'un standard de vie. Cette diffusion s'est faite de manière homogène indépendamment des revenus des consommateurs. [...]
[...] Ce cadre intègre alors naturellement l'apparition de nouveaux produits et leurs effets sur le coût de la vie, ainsi que l'ensemble des services qui globalisent la satisfaction d'un besoin. Ces indices reposent sur des hypothèses d'utilité qui sont mesurées par la quantité consommée. Cependant, on remarque que le surcroît d'utilité lié à l'accroissement de la consommation est limité, que le sentiment de bien être dépend de la consommation de son groupe social de référence, et que bien souvent, le consommateur subit l'amélioration de qualité et donc la hausse des prix. La deuxième critique de ces indices est leur faisabilité. Il faudrait mobiliser les données de panel. [...]
[...] Si oui, où se fait l'erreur d'appréciation ? La différence entre l'inflation réelle et l'inflation ressentie Il existe bel et bien une dérive inflationniste, mais qui ne concerne qu'un certain type de produits tels que l'énergie (fiouls, gaz, carburant, tabac), les consultations médicales, la baguette, les cafés ou encore les prestations proposées par les garagistes. Parmi ceux qui échappent à la tendance, on trouve la Hi-fi, l'automobile, les ordinateurs, les appareils ménagers, etc. Alors que les ménages ressentaient une accélération de l'inflation, certains prix ont baissé. [...]
[...] Y en a-t-il d'autres ? Quelles peuvent-elles bien être ? Les biais de perceptions On appelle biais de perception la différence entre l'inflation mesurée et l'inflation ressentie. En fait, assez fréquemment, l'évaluation que font les gens sur les variations de leur pouvoir d'achat résulte d'un point de vue égocentrique puisqu'il ramène la question à leur pouvoir d'achat, et à leur capacité à acquérir les biens et services standards. Mais il n'y a pas que ça - Méfiance et passage à l'euro : Voilà les deux principaux biais de perception. [...]
[...] Ainsi, un fumeur voit son pouvoir d'achat diminuer, de même pour une personne qui utilise très fréquemment leur voiture. Ecart à l'IPC des indices de prix catégoriels. On remarque que l'IPC correspond bien à la famille nombreuse ou au couple avec 1 enfant, dans une ville entre et habitants, d'âge des parents de 40-49 ans. En revanche certaines catégories s'éloignent fortement de la moyenne, on peut citer les agriculteurs, les jeunes, les seniors, les Parisiens, les ruraux et les familles monoparentales. La limite de l'IPC catégoriel est donc la perte d'une donnée de référence. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture