monopole, monopole naturel, monopole légal, élasticité de la demande, profit, recette, concurrence, Schumpeter
Il y a « monopole naturel » sur un marché si, pour tout niveau de la production, le coût des facteurs utilisés est minimal lorsque la production est réalisée par une seule entreprise.
Les lois de la concurrence peuvent conduire elles-mêmes à un monopole. Pour Schumpeter, le capitalisme est un processus permanent la « destruction créatrice ». Les innovateurs les plus dynamiques s'assurent des positions de monopole temporaire en éliminant les firmes moins efficaces avant d'être eux- mêmes dépassés par les performances d'autres firmes.
Une firme peut conquérir tout le marché si elle dispose d'un produit clairement supérieur. Ce type de situation est fréquent pour les biens incorporant de la technologie pour lesquels une innovation radicale procure un avantage compétitif.
La position de monopole ainsi acquise est généralement temporaire. D'autres firmes, souvent présentes dans d'autres industries font de la recherche-développement pour tenter d'inventer un produit plus sophistiqué et moins cher. Le dépôt d'un brevet par une firme innovatrice peut prolonger la période de monopole temporaire résultant d'une innovation radicale. La période de monopole peut se prolonger si la firme innovatrice utilise son pouvoir de marché pour dissuader l'entrée de concurrents en dressant des « barrières à l'entrée stratégiques ». Ces barrières à l'entrée ne sont pas le produit de la législation mais elles découlent des actions de la firme pour éviter l'arrivée de concurrents.
[...] Illustration : Un éditeur, qui détient le copyright, dispose d'un monopole pour un manuel d'économie. Pourquoi ne fixe-t-il pas un prix de 500 par exemplaire ? Parce qu'à ce prix, très peu de gens achèteraient l'ouvrage d'où un profit très faible pour l'éditeur. Pour maximiser son profit, le monopole doit d'abord déterminer les caractéristiques de la demande du marché, de ses coûts de production. Disposant de ces informations, le monopole doit alors soit fixer la quantité qu'il va produire, le prix perçu étant déterminé par la courbe de demande du marché, soit au contraire fixer le prix de vente de son produit, la quantité qu'il parviendra à vendre étant déterminée par la courbe de demande du marché Coût, demande et recette 1 La demande et la recette du monopole Rappel : Règle générale de maximisation du profit La firme choisit le volume de production qui égalise la recette marginale au coût marginal (Cm). [...]
[...] Le monopole va-t-il couvrir ses coûts ? Est-ce qu'il fera un profit (extra- normal) ? Le profit du monopole : Profit unitaire : CM* = Coût unitaire lorsque la firme produit Profit total : x Dans le long terme, le monopole continue à faire des surprofits, ou profits de monopole. Il s'agit de profits purs après qu'on ait déduit tous les coûts d'opportunité qui ne sont pas éliminés à long terme par l'entrée de nouvelles firmes. Contrairement à ce qui se passe sur un marché concurrentiel, un monopole n'a pas à craindre l'entrée de concurrents, le monopole peut faire éternellement des affaires florissantes Equilibre d'un marché monopolistique 1 Effet d'une hausse des coûts : 2 Absence de courbe d'offre Problématique : Jusqu'à présent, la courbe d'offre du marché n'a pas été mentionnée alors que l'analyse d'un marché concurrentiel considérait à la fois l'offre et la demande. [...]
[...] L'efficacité des barrières à l'entrée ne nécessite pas qu'elles soient effectives. Le monopole peut se contenter de formuler des menaces crédibles en avertissant ses concurrents potentiels qu'il baissera fortement son prix de vente s'ils entrent sur le marché. Des menaces sont crédibles si la firme qui les profère se montre capable de les mettre en œuvre. Ces comportements de prédation ont été invoqués lors de la condamnation de la Sandard Oil en 1911, dans les débats qui ont précédé le démantèlement de A.T.T. [...]
[...] Détention d'un brevet ; Une firme qui possède un brevet lui assurant l'exclusivité de la fabrication d'un produit est temporairement en situation de monopole. Exemple : Bell Telephone, pour asseoir sa domination sur le marché naissant du téléphone pratiqua une politique de protection par des brevets qui a très largement contribué au maintien de la position dominante d'A.T.T Le monopole légal La protection accordée par l'État peut être directement à l'origine d'un monopole. On parle alors de monopole légal. Par exemple : Le monopole d'EDF, les situations de monopole de la SNCF ou de la RATP. [...]
[...] Même si un monopole choisit le niveau de sa production, il n'a pas de courbe d'offre. Justification : La courbe d'offre indique la quantité fournie par l'entreprise à chaque niveau de prix, a un sens pour une firme concurrentielle preneur de prix et n'a pas de sens pour un monopole faiseur de prix En effet, il n'y a pas de raison de se demander quelle quantité le monopole produira à chaque niveau de prix car il fixe le prix au moment qu'il décide de sa production. [...]
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