Pour comprendre les controverses d'aujourd'hui dans le domaine de la macroéconomie, il faut remonter aux années 30. C'est durant cette période que Keynes s'est opposé à ceux qu'il appelle « les classiques ».
Il a publié la théorie générale en 1936, mais en même temps, il a unifié la théorie néoclassique.
Il n'y avait pas de théorie d'ensemble uniformisée néoclassique. Face à ses propres idées et principes, il a essayé de construire une théorie adverse : c'est la théorie classique.
[...]
Le concept d'équilibre est un concept central. Cela peut paraitre étonnant puisque la notion d'équilibre est une notion qui n'est pas spécifique à l'économie mais qui fut empruntée à la physique. C'est donc dans cette voie que l'économie s'est orientée dans les années 30.
Cet équilibre est un équilibre sur l'ensemble des marchés : équilibre walrasien.
Pour Walras, l'équilibre général est un ensemble d'équilibres partiels.
L'équilibre général sera vérifié lorsque les marchés des biens et services, du travail et de la monnaie seront en équilibre.
Comment cette notion d'équilibre peut-elle être réalisée ?
Pour les classiques, c'est la loi de l'offre et de la demande qui fait que l'offre et la demande vont se confronter et aboutir à un prix d'équilibre. Tandis que pour les keynésiens, l'équilibre se fera non par les prix mais par les quantités.
Les classiques sont conscients que de temps en temps, il peut y avoir des déséquilibres (marchés saturés ou marchés sur lesquels l'offre est insuffisante).
S'il y a des déséquilibres, ceux-ci seront résorbés automatiquement, de façon mécanique, par la variation des prix. Cela signifie que sur le marché du travail, il y aura toujours le plein emploi.
Pour que ces équilibres puissent être réalisés, les classiques ont fait un certain nombre d'hypothèses au départ :
- tous les agents économiques sont des êtres rationnels : cela signifie qu'ils ont un comportement de maximisateur, c'est-à-dire qu'ils recherchent toujours davantage pour le moins d'efforts ou de dépenses possibles. Ce comportement de maximisateur est un postulat, car il ne se démontre pas forcément dans la réalité.
- les agents économiques ne sont pas victimes de l'illusion monétaire : cela signifie que chaque individu raisonne en termes réels et non en terme nominal. Par exemple, dans le cas du salaire, il s'agit de raisonner en salaire réel (salaire qui tient compte de l'inflation) car ce qui importe c'est la quantité de biens et services que l'agent pourra acquérir (...)
[...] Cependant à partir du moment où le plein emploi est assuré, alors si on augmente la quantité de monnaie en circulation, cela aura pour effet d'augmenter les prix. Ce que veut dire Keynes, c'est que dans un tel cas (augmentation de monnaie) nous sommes dans un cas classique. C'est un cas très particulier. Il n'y a pas forcément une opposition totale entre les deux courants. En fait, pour Keynes, l'économie est d'entrée une économie monétaire : vraie différence avec les classiques. [...]
[...] Illustration : le circuit économique B. Le marché du travail selon Keynes Keynes accepte un postulat classique : c'est le postulat selon lequel le niveau d'emploi est inversement corrélé au salaire réel (plus le salaire est élevé et plus le poste est difficile à obtenir). Il rejette un second postulat qui consiste à dire que le salaire réel est toujours au niveau où les travailleurs souhaitent qu'il se trouve. Keynes rejette donc l'idée que le marché du travail puisse fonctionner d'une façon qui assure son équilibre. [...]
[...] L'investissement est une variable qui n'est pas stable. De plus, comme les entrepreneurs ont une faible connaissance des perspectives économiques futures, on justifie l'existence de cycles économiques. E. Le modèle complet Le modèle macroéconomique est décrit par un ajustement simultané sur les trois marchés : le marché des biens et services, le marché de la monnaie et le marché des actifs financiers. Le marché du travail n'y figure pas : en fait, le travail est considéré comme la variable d'ajustement. [...]
[...] S'il y a déséquilibre, celui-ci se situe au niveau de la demande mais non pas au niveau de l'offre Présentation de l'homme et de son œuvre Keynes (né en 1883, date à laquelle Marx est mort) est un économiste de Cambridge. C'est un économiste praticien et il a été instruit par Alfred Marshall. Un des objectifs de la théorie économique à l'époque, c'était de travailler pour rendre les gens plus heureux. Keynes s'attache à rendre le quotidien des gens le plus agréable possible. [...]
[...] La théorie générale est probablement le fruit de discussions à Cambridge dans ce qu'on appelle le circus (Chamberlain, Sraffa, Robinson, Meade, Harrod, Ces auteurs ont irrigués la pensée de Keynes. On est ici dans une sorte de réflexion collective. [...]
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