Le système capitaliste est théoriquement fondé sur l'existence de marchés et de mécanismes qui permettent de l'équilibrer. En effet, sur un marché donné, la confrontation d'une offre et d'une demande, aboutit à la détermination d'un prix d'équilibre qui assure l'égalité entre les quantités offertes et les quantités demandées. Pour démontrer cette régulation automatique, la théorie néoclassique s'appuie sur les comportements des agents rationnels représentatifs de leur catégorie : l'approche est donc celle de la microéconomie (...)
[...] Pour démontrer cette régulation automatique, la théorie néo-classique s'appuie sur les comportements des agents rationnels représentatifs de leur catégorie : l'approche est donc celle de la microéconomie 1 Le Fonctionnement théorique du marché Ainsi, le consommateur (représentatif de l'acheteur) va-t-il chercher maximiser sa satisfaction (utilité), mais il se trouve limité en cela par sa contrainte budgétaire. Si les prix des biens diminuent, il pourra acheter plus avec le même revenu, et émettra une demande plus forte. Inversement, si les prix sont plus élevés, il achètera moins avec le même revenu. La demande est donc une relation décroissante avec le prix. Le producteur (agent représentatif du vendeur) recherche, lui, le plus grand profit possible. Pour cela, il va d'abord chercher à produire au moindre coût. [...]
[...] On peut donc représenter le marché par le graphique suivant. Soient les courbes d'offre et de demande Au prix P1, la demande qui s'exprime est D1. L'offre étant de 01, elle se retrouve très largement supérieure à la demande, il y a surproduction. Dès lors, le prix va diminuer et passer à P2. Pour ce nouveau prix, c'est la demande D2 qui est supérieure à l'offre O2 : il y a pénurie, et le prix est poussé à la hausse. [...]
[...] Il n'y a pas de marché et donc pas de prix d'équilibre. C'est également le cas quand les actions de certains ont un effet direct mais non quantifiable sur les autres : il y a alors externalité. C'est le cas par exemple, de la pollution industrielle. D'autre part, le comportement des producteurs s'exerce le plus souvent dans un contexte de concurrence imparfaite : les rendements croissant avec l'augmentation du nombre d'unité produites poussent rationnellement les entreprises à la concentration, ce qui aboutit à des situations d'oligopole, voire de monopole. [...]
[...] Enfin, l'existence même du marché suppose l'organisation d'un certain nombre d'institutions chargées d'en édicter les règles (reconnaissance du droit de la propriété ou conditions acceptables de concurrence) et d'autres charges de les faire respecter. Il suppose aussi que les normes sociales aient intégré son fonctionnement. Le marché ne serait donc pas un ordre naturel ainsi que le pensaient les premiers libéraux et les difficultés rencontrés par les pays en transition ou en émergence le rappellent. C'est la raison pour laquelle les économistes s'attachent désormais à étudier essentiellement les situations de concurrence imparfaite et à rendre compte de la complexité des relations marchandes. [...]
[...] Dans ce contexte, le prix du marché joue un rôle central pour permettre d'atteindre l'équilibre, pour diffuser l'information sur l'Etat du marché et ainsi affecter de façon optimale les ressources rares de l'économie : ce résultat (optimum de Pareto) justifie, selon les néoclassiques, que l'on cherche à se rapprocher le plus possible des conditions de concurrence parfaite (approche normative) Une vision restreinte de l'organisation économique et sociale Cependant, ce schéma général peut être remis en cause. D'une part, il existe des situations dans lesquelles le marché est défaillant. Certains biens (en général des services) ne peuvent faire l'objet d'un échange marchand, car ils peuvent être consommés par plusieurs personnes en même temps. Ce sont les biens collectifs. [...]
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