Qu'est-ce que l'investissement? Panorama de la question
[...] Pourtant, cette théorie suppose des imperfections contrairement à celles de la plupart des économistes car un investissement n'est rentable que s'il rapporte plus qu'un placement financier d'un même montant. La profitabilité devient alors le principal facteur d'investissement. Elle n'est pas un simple indicateur financier ou de rentabilité de l'investissement; elle incorpore également toutes les contraintes perçues ou anticipées par l'entreprise, dont les contraintes de débouchés. Cette théorie fut démentie par le krach boursier de 1987 car l'investissement s'est maintenu malgré la baisse des cours. Une nouvelle vue sur l'investissement? : Les coûts d'installation témoignent de l'irréversibilité des décisions d'investissement. [...]
[...] Investissement et croissance endogène : Le mérite des analyses de la croissance endogène est de réhabiliter l'investissement comme moteur de la croissance à long terme. En premier lieu, comme le capital n'obéit plus à la loi des rendements décroissants, sa contribution à la croissance se renforce. Le capital devient même le déterminant exclusif de la croissance dans les modèles à rendements d'échelle constants, car le travail disparaît de la fonction de production. Comment justifier cette vue extrême? Les théoriciens considèrent que le capital est à la fois constitué de capital physique et de capital humain, c'est-à-dire de travail qualifié alors que le travail non qualifié est inessentiel à la croissance. [...]
[...] Pour ces auteurs, cette égalité n'a, sauf hasard, aucune chance de se réaliser. En effet, si le taux de croissance effectif de l'économie devient inférieur au taux d'équilibre, les entreprises, ayant moins de débouchés, réduisent l'investissement, dans une logique d'accélérateur. La baisse de l'investissement entraîne une nouvelle diminution de la demande, d'après le principe multiplicateur, ce qui affaiblit encore le croissance, et ainsi de suite. Le jeu combiné de l'accélérateur et du multiplicateur conduit ainsi à des déséquilibres cumulatifs à court terme. C'est selon Harrod, le problème du fil du rasoir. [...]
[...] : Peut-on prévoir le comportement des entreprises ? : Les modèles de conjoncture décrivent le comportement des entreprises à travers deux variables: les variations de stocks (qui correspondent à un investissement en capital circulant) et l'investissement en capital fixe productif. Lors des récessions, l'accès au financement externes se restreint brutalement. Les firmes réagissent en réduisant leur investissement, en particulier les stocks, absorbent l'essentiel du choc de manière à relâcher les contraintes financières pesant sur l'investissement productif et immobilier, dont les coûts d'ajustement sont plus forts. [...]
[...] Pourtant, l'intérêt pratique des modèles de croissance endogène demeure limité. Tout d'abord, les bénéfices des incitations à l'investissement dépendent de façon cruciale de leur forme, de leur financement et sont spécifiques à des hypothèses incertaines sur la nature des rendements d'échelle. Ensuite, dans la lignée des analyses schumpétériennes, il peut exister un arbitrage entre le rythme de progrès technique et l'efficience des marchés. Les rentes temporaires de monopole résultant d'une innovation constituent en effet la motivation des entreprises à la recherche. [...]
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