Nous pouvons retenir la définition d'Abram Kardiner de la culture. En effet, celui-ci la définit comme « l'ensemble des institutions qui assurent la cohérence d'une société ».
La société peut-elle ou doit-elle accepter d'être composée de communautés ? Comment prendre en compte les différences culturelles ?
Nous verrons, tout d'abord, que le relativisme culturel permet une analyse différentielle, pour nous intéresser ensuite à la gestion des différences par le pouvoir et terminer sur les questions posées par le relativisme culturel sur la reconnaissance de l'identité sociale.
[...] Il est favorable à ce que l'Etat français ait une approche en termes de relativisme culturel. Vivre ensemble dans la différence, une différence reconnue et gérée démocratiquement et souligne, dans le cas de la France, que les groupes structurés comme des communautés, font peu parler d'eux et posent peu de problèmes comme les communautés portugaises vivant en France. Ce point de vue est partagé par Pierre-André Taguieff dans son livre sous sa direction : Face au racisme ; Rita Kastotyano qui participe à cet ouvrage souligne que depuis la loi de 1981 sur les associations, les immigrés en profitent pour se rassembler au sein de celles-ci. [...]
[...] Les politiques de discrimination positive ou Affirmative Action aux Etats- Unis, sont des politiques qui raisonnent en termes de relativisme culturel. L'exemple des Etats-Unis permet de bien comprendre l'intérêt d'un tel raisonnement. La politique américaine de discrimination positive montre la prise en compte des différences culturelles. Les communautés noires aux Etats-Unis ont souvent été l'objet de discrimination raciale. Ce furent les événements de Little Rock, petite ville de l'Arkansas, où la communauté noire demanda les mêmes droits que les Blancs et notamment en ce qui concerne l'accès aux mêmes écoles. [...]
[...] L'évolution de la société américaine l'oblige à tenir compte du caractère multi-ethnique et multiculturel de sa population et de réfléchir en termes de relativisme culturel. Les dimensions identitaires et ethniques sont devenues des critères importants dans la façon de gouverner, notamment aux Etats-Unis. La réussite économique du pays, le haut niveau de vie, l'échec de l'idéologie communiste attirent aux Etats-Unis une masse importante de migrants. La communauté asiatique se développe, notamment sur la Côte Ouest du pays. L'offre d'emplois non qualifiés dans le sud du pays par des entrepreneurs peu scrupuleux séduit de nombreux travailleurs comme le rappelle Aristide Zolberg dans le livre sous la direction de J. [...]
[...] D'autres écoles de sociologie ont analysé avec des paradigmes différents, l'installation des immigrés et les problèmes de cohabitation des différentes communautés. Chaque pays produit sa propre culture et exporte en partie celle-ci quand des migrations se produisent. Mais la culture qui est à la base d'une analyse en termes de relativisme culturel est difficilement et pluriellement définissable. Dans L'Encyclopédie de Diderot, celui-ci définissait la culture comme le moyen d'accéder à la civilisation. Mais c'est dans le domaine de l'anthropologie que la recherche fut la plus prolixe. [...]
[...] L'influence de la middle class américaine a été très forte sur les immigrants en termes d'acculturation. La société américaine s'est développée en privilégiant le couple : production de masse et consommation de masse. Ces images et cette réalité fortes, comme la volonté pour exister, de posséder une voiture et d'avoir une vie pavillonnaire ont marqué les immigrés et créent une interrogation chez les migrants sur la nécessité ou non de garder sa culture d'origine. L'exemple des Etats-Unis montre la force des symboles qui s'imposent à tous et en particulier aux immigrés. [...]
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