L'analyse économique est structurée de façon purement académique et se partage entre les approches macro et micro économiques : la première approche a donné lieu au cours de « systèmes économiques » alors que la seconde a pris la forme d'un cours de micro intitulé "formation des prix et les marchés".
L'analyse macro-économique, à l'instigation de la démarche de Keynes qui lui donne ses « lettres de noblesse », se fixe un objectif purement pragmatique et fonde l'axiomatique keynésienne que l'on peut résumer comme suit : le capitalisme est un état de l'économie fondamentalement instable et en déséquilibre permanent (contrairement à ce qu'affirment les libéraux néo-classiques) et sa logique interne le conduit inexorablement à la crise. Il faut donc qu'un facteur externe (une variable exogène) intervienne afin de maintenir le système dans un état d'équilibre précaire. Dès lors, l'interrogation de Keynes se ramène à une seule question : selon quelles modalités l'Etat va-t-il intervenir dans le but de réguler une économie fondamentalement destructrice car instable ?
L'analyse micro-économique, notamment dans le cadre du modèle Arrow-Debreu, prend le strict contre-pied des propositions keynésiennes et le corpus théorique tel qu'il est développé du milieu du 19e siècle à la moitié du 20e siècle s'adosse à cette opposition de fond entre micro et macro-économie. Dans la perspective micro-économique, l'objectif ne consiste pas à expliquer, à rendre compte des mécanismes fondamentaux qui caractérisent le fonctionnement du capitalisme. Il s'agit simplement d'envisager, d'un point de vue purement normatif, les conditions dans lesquelles le système se trouve dans une situation optimale, principalement dans le cadre prédéfini de la concurrence pure et parfaite : cela revient à définir et à poser les règles qui président à un bon fonctionnement du système dans son ensemble.
Ces deux approches ayant été définies de façon simple, voire simpliste, la question de la nature du système capitaliste, des modalités de fonctionnement qui le caractérisent fondamentalement, reste posée : dans un cas comme dans l'autre (le second plus que le premier, selon nous), il semble difficile de comprendre et donc d'expliquer la rationalité d'un ensemble dont il ne s'agit pas de nier la cohérence, mais de mieux expliquer et donc de mieux comprendre les conditions de son fonctionnement. En d'autres termes, cela revient à poser la question de la nature essentielle du capitalisme moderne , c'est-à-dire l'essence même de son fonctionnement et sa logique interne.
Nous aborderons donc, dans l'ordre chronologique les analyses de l'École préclassique, de l'école classique anglaise puis celles de Marx.
[...] Les choses, les marchandises, n'ont aucun pouvoir en tant que telles, indépendamment des hommes qui les produisent et leur donnent une existence réelle. S'il en va ainsi dans l'univers physique, cela est tout à fait différent dans le monde social réel, car les relations d'échanges et de marché ne sont l'expression que des rapports sociaux, c'est à dire des rapports que les hommes entretiennent entre eux dans le cadre de la production des richesses. II Le domaine des lois économiques. [...]
[...] I Les concepts fondamentaux. S.Sect. II La théorie de la valeur. Section II : l'accumulation du capital. S.Sect. I La division sociale du travail. S.Sect. [...]
[...] Smith, le surplus capitaliste est nécessaire pour assurer le développement de la spécialisation de l'appareil productif et pour assurer l'ouverture d'un marché plus large, ouverture elle-même requise pour garantir l'écoulement de la totalité de ce qui a été produit. Smith est le premier économiste à avoir compris qu'une économie de l'offre est proprement insuffisante et qu'il est impératif de développer les conditions de demande afin de pouvoir écouler tout ce qui a été produit : la demande joue donc un rôle essentiel dans son schéma d'analyse. [...]
[...] L'objet produit est le résultat de ce travail singulier qui se distingue d'un autre par sa qualité particulière. - D'autre part, le travail abstrait, générateur de valeur d'échange : le travail abstrait est défini comme la fraction de temps de travail social globalement disponibles (c'est-à-dire potentiellement disponible) dans une société déterminée fondée sur la division sociale du travail. Il s'agit donc d'une forme de travail qui est commune à toutes les activités productives et qui représente une dépense de force humaine de travail.[27] Cela ne signifie pas que tous les travailleurs fournissent dans le même temps la même quantité de travail abstrait. [...]
[...] Par répartition, Marx entend non seulement le partage des fruits de l'activité économique productive, mais aussi la distribution des moyens de production. Aux yeux des économistes libéraux, la répartition des revenus n'apparaît pas forcément comme conflictuelle. En effet, la théorie néo- classique considère la répartition des revenus comme un aspect de la théorie de la valeur, à savoir la théorie de la formation des prix des services productifs (les facteurs de production, le travail et le capital sont rémunérés à leur productivité marginale). [...]
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