Les sociétés industrielles entrent, à partir des années 1880, dans une nouvelle phase d'expansion économique caractérisée par une hausse durable de la production de biens industriels et de volumes agricoles, entraînée par la croissance de la consommation et l'augmentation des échanges extérieurs. Nous sommes alors dans la seconde phase de l'industrialisation touchant les pays de l'Europe occidentale, mais aussi les États-Unis. Les innovations technologiques se multiplient : quel lien établir alors entre croissance économique et mutations de la société ? Telle est la première question à se poser.
[...] Arnold Toynbee avait raison de voir dans l'industrialisation de l'Europe une révolution tant elle transforme l'économie et la société des pays concernés : les pays industrialisés entrent dans une ère nouvelle, celle du capitalisme financier et de la libéralisation des échanges encore à leurs balbutiements. Cette croissance économique n'est pas sans conséquence sur les sociétés : les croissances démographique et urbaine sont autant de signes de modernisation. Les avancées sociales sont incontestables. Mais cet essor économique prend aussi une autre forme : celle de l'expansion internationale. L'Europe devient le centre de gravité d'un nouvel ordre mondial fort inégalitaire ayant fait des autres nations ses clients, ses colonies et/ou ses débiteurs. [...]
[...] La croissance enrichit donc des couches plus nombreuses de la société, mais engendre aussi des inégalités : la société est désormais basée sur l'argent. La pensée libérale triomphe et le capitalisme peut s'épanouir Dans le travail L'industrialisation provoque une importante évolution du monde du travail : en passant d'une économie agricole et artisanale à une économie industrielle de type capitaliste, les entrepreneurs ont besoin de quantités grandissantes de main-d'œuvre et vont chercher à s'attacher les ouvriers. Au début du XXe siècle, cherchant à toujours gagner en productivité, l'entreprise applique de nouvelles méthodes d'organisation du travail mises au point cependant aux États-Unis : le taylorisme inspiré de l'observation de la fabrication des épingles faite par Adam Smith. [...]
[...] Seuls les États-Unis commencent à peser de leur poids dans l'économie, mais il apparaît une convergence d'intérêts entre Européens et Américains ; les milieux d'affaires sont tenus par des migrants anglo-saxons dans ce pays. Aussi, l'unique pôle émergent qui ne soit pas directement influencé par les Européens, c'est le Japon. Toutefois, l'Europe est loin d'être un pôle uni dans les années 1880-1914, le rush colonial a conduit à des rivalités sur les territoires qui ne sont pas sans avoir laissé des séquelles. En cherchant à s'allier contre leur voisine, les grandes puissances européennes vont inexorablement précipiter leur déclin. [...]
[...] La formidable expansion économique des années 1880-1914 a profondément modifié les sociétés occidentales et les équilibres géopolitiques du monde Vous montrerez comment la formidable expansion économique des années 1880- 1914 a profondément modifié les sociétés occidentales et les équilibres géopolitiques du monde. Explication du sujet : sujet qui demande un effort de synthèse, principale difficulté ici. Il s'agira d'expliquer que le processus d'industrialisation marque le point de départ de la croissance économique, facteur de modernisation des sociétés avant tout européennes mais aussi étasunienne, qui débouche sur de nouvelles hiérarchies de puissance sur fond d'impérialisme exacerbé. [...]
[...] David Ricardo s'est révélé novateur en énonçant la théorie des avantages comparatifs : à savoir que dans la société ou dans le commerce international, deux individus ou deux pays ont toujours intérêt à commercer même s'ils n'ont pas d'avantage absolu selon A. Smith. L'entrepreneur ou le pays a toujours intérêt donc à se spécialiser dans les biens qu'il produit mieux ou moins mal en recherchant la meilleure productivité. Ainsi, le libre-échange est source de croissance pour tous les participants à l'échange. Mais peu à peu l'impérialisme se traduit par l'exploitation des richesses des territoires colonisés : les colonies fournissent les matières premières à bon marché et elles assurent les débouchés aux industries des métropoles. [...]
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