L'économie de la connaissance désigne à la fois une nouvelle discipline, relative aux décisions d'innovations, aux problèmes d'incitations à la production de connaissances et à une rupture historique fondamentale avec le développement des NTIC. Nous serions aujourd'hui dans une économie de la connaissance, nouvelle période dont il faut comprendre les caractéristiques pour analyser l'économie. Cet ouvrage permet de faire le point sur toutes les analyses propres à expliquer cette nouvelle économie.
[...] Tout ceci crée de nouvelles contraintes pour les firmes, et augmente le coût d'opportunité d'une mauvaise performance (qualité ou prix). D'où accélération de l'innovation qui a pour but une différenciation accrue des produits. La crise de la propriété intellectuelle. Rapidité et facilité de l'imitation et faiblesse de la sécurité juridique conduisent certaines firmes à des stratégies d'innovation permanentes, sans se préoccuper des copieurs (stratégie de Microsoft par exemple ; au contraire, pour Microsoft la copie n'est pas forcément néfaste car cela contribue à imposer ses standards sur le marché des logiciels informatiques). Le changement engendre le changement. [...]
[...] La codification de la connaissance Cf. Abramovitz et Davis (1996), dans leurs travaux sue l'économie historique de la croissance américaine : La caractéristique la plus forte de la croissance économique moderne a été le recours de plus en plus important à la connaissance codifiée en tant que base de l'organisation et de la conduite des activités économiques. Connaissance tacite et connaissance codifiée Cf. Polanyi The Tacite Dimension : nous savons toujours plus que nous ne pouvons dire. Phrase caractéristique du caractère tacite d'un grand nombre de connaissances. [...]
[...] Il s'agit donc pour l'entreprise de capter les connaissances qui en ressortent et de favoriser les liens et les rétroactions entre les processus d'apprentissage et les processus formels de production et d'acquisition de la connaissance. (p. 42) Exemple de mécanismes mis en œuvre : - mécanismes d'incitation : récompenses à la création et exploitation de nouvelles connaissances ; non sanction d'éventuels échecs expérimentaux ; - structures d'information spécifiques : cf. Aoki et la firme japonaise (1988) : rapprochement des centres de R&D et des centres de production et résolution des problèmes à l'échelle hiérarchique où ils sont intervenus. [...]
[...] Double origine de ces économies fondées sur la connaissance : - tendance longue : augmentation des ressources consacrées à la production et à la transmission des connaissances (éducation, coordination économique) ; - événement technologique majeur : avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication. La rencontre entre ces deux phénomènes produit une économie unique, caractérisée par la baisse significative des coûts de codification, transmission et acquisition des connaissances. Ceci se traduit par une augmentation puissante des externalités de savoir ainsi que par un accroissement de la place du changement (les activités consacrées à l'innovation) dans l'activité économique. (p. Le développement d'une sous-discipline consacrée à l'économie des connaissances s'est réalisé dans ce contexte économique nouveau. [...]
[...] On retrouve ici le learning by doing et le learning by using évoqués plus haut. L'économiste a longtemps compris les phénomènes d'apprentissage uniquement comme une relation fonctionnelle entre le produit cumulé et les gains de productivité selon une courbe d'apprentissage. Ce sont des travaux récents qui ont envisagé la question de l'apprentissage technologique d'un point de vue économique : Adler et Clark en 1991 ou Von Hippel et Tyre en 1995. Ces travaux ont montré que le processus d'apprentissage simple (i.e. [...]
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