Fluctuations et crises économiques : expansion, dépression et récession

Thèmes abordés

Fluctuations, crises économiques, cycles économiques, grandeurs économiques, croissance économique

Résumé du document

Les fluctuations sont des irrégularités de l'évolution des grandeurs économiques (la production, l'emploi, les prix, l'investissement, les revenus...) au cours du temps. En général, les fluctuations suggèrent des mouvements alternés ascendants et descendants d'une valeur absolue (ex : la production) ou d'une valeur relative (ex : la croissance). S'il s'agit de fluctuations d'une valeur relative, les variations correspondent en fait à des accélérations ou des ralentissements des mouvements observés (ex : une croissance économique plus ou moins forte). Ces fluctuations s'observent aussi biens sur le court terme (évolution de la conjoncture), que sur le moyen et long termes. Historiquement, il s'est souvent avéré difficile de maîtriser les fluctuations économiques, une crise étant toujours assez imprévisible.

Extraits

[...] Eléments d'explications des cycles Fluctuations et investissements. Pour Juglar, les cycles sont dus à un excès de confiance en l'avenir, du fait de la croissance économique. Les entrepreneurs vont investir à outrance, vont spéculer, pensant que le rendement de l'investissement sera important (demande effective chez Keynes). Les banques vont alors facilement accorder des crédits, d'où une hausse des prix. Et lorsque les spéculateurs ne peuvent tenir leurs engagements (remboursements de crédits), les banques ne vont plus prêter, l'activité économique va être en récession, les prix vont baisser. [...]

[...] Cependant, elles sont dites structurelles si elles mettent en lumière la nécessité d'un nouveau mode de régulation. Plus généralement, nous avons vu que les crises sont souvent liés à un excès de confiance, à une trop forte spéculation, et que la plupart des agents économiques (entrepreneurs, banques, Etat) ont une part de responsabilité dans les crises qui se développent. De nos jours, les crises financières peuvent être dues à des spéculations trop fortes, des comportements mimétiques (souvent irrationnels), et un défaut de régulation. [...]

[...] Plus généralement, la crise marque une période de dépression ou de stagnation durable de l'activité économique. Bien que la crise soit souvent considérée comme une phase d'un cycle, la diversité des cas, ainsi que l'étonnement qui accompagne les crises, rendent cette fluctuation assez imprévisible. Historiquement, différents types de crises économiques se sont succédés : Au début du capitalisme, sous l'ancien régime notamment, les crises dites traditionnelles ont un caractère assez aléatoire : conditions climatiques, ou encore évènements historiques (ex : guerres), qui conduisent à une pénurie alimentaire, qui est à l'origine des crises. [...]

[...] Historiquement, il s'est souvent avéré difficile de maîtriser les fluctuations économiques, une crise étant toujours assez imprévisible. Lorsqu'il y a régularité des fluctuations, on parle de cycles économiques. Souvent de grande amplitude, la fluctuation est alors caractérisée par 4 phases (cycles Juglar) : l'expansion, puis la crise, la récession voire la dépression, et enfin la reprise. Les cycles peuvent être courts ou longs, majeurs ou mineurs, selon les indicateurs économiques auxquels on s'intéresse. Afin de repérer un cycle, il faut disposer de données quantitatives à dates régulières, pour pouvoir faire une analyse dynamique de l'économie. [...]

[...] La crise de surproduction est aussi possible puisqu'il existe un décalage entre la production (dans un temps et les revenus distribués à la suite de cette production (dans un temps t+1). Cette explication est théorisée par Sismondi. Les crises sont inhérentes au capitalisme. Pour Marx, les capitalistes cherchent en permanence à exploiter les travailleurs pour tirer une plus grande plus-value (allongement journée de travail et intensité plus forte). Ainsi, les propriétaires peuvent utiliser plus de capital que de travail. Certains prolétaires vont se retrouver sans emploi, et vont former une armée industrielle de réserve d'où une pression (menace de licenciement) qui permet la baisse des salaires. [...]