La conférence de Bretton-Woods tenue en juillet 1944, qui réunit 45 pays, dont l'URSS avec un statut d'observatrice, définit un nouveau système monétaire. Bretton-Woods institue un système de changes fixes afin de faciliter le maintien ou le rétablissement de l'équilibre des échanges extérieurs de chaque pays, condition à la reprise puis l'essor du commerce mondial. Chapque monnaie est exprimée en or ou en dollar américain, seule monnaie convertible, consacrant l'hégémonie américaine. Chaque pays déclare la valeur de sa monnaie au FMI, et ne peut ensuite la modifier sans accord du FMI, qui est ainsi le garant de la stabilité monétaire mondial. Le FMI est un organisme supranational qui exerce une partie de la souveraineté des Etats en matière monétaire.
[...] Le volume de la dette des pays augmente considérablement, avec un rôle croissant à partir du milieu des années 1970 joué par les banques privées. Dans un premier temps, le FMI passe des accords avec les grandes banques d'affaires, notamment anglo- saxonnes pour l'octroi des prêts. Cette solution apparaît comme relativement périlleuse avec les crises latino-américaines. Le risque de crise bancaire est alors important. Des problèmes inédits de l'action collective : banques, états, acteurs privés, se sont posés. La question du renflouement du Mexique ne pouvait plus se poser : il fallait renflouer, sous peine de sombrer dans une crise bancaire. [...]
[...] La question du financement de la dette souveraine : un rôle improvisé La question du financement de la dette souveraine, qui n'était pas du tout prévue au départ, n'a cessé de s'accroître. Il n'existait pas de système concerté pour adopter une décision collective. Le problème de l'aléa moral intervient : si je sais que je vais être aidé, je m'endette sans remords. Cet exemple se pose avec l'Argentine. Celle-ci essaye d'imposer ses conditions aux créanciers, et s'est vu fermer l'accès au marché des capitaux. [...]
[...] Une monnaie nationale ne peut servir durablement de monnaie de référence internationale. II. Le système de changes flottants Le 15 août 1971, Richard Nixon prend la décision unilatérale d'interdire la convertibilité du dollar. Les accords de Jamaïque en 1976 consacre le passage à une économie de changes flottants. Pour certains spécialistes du SMI, il s'agit de savoir si l'on peut encore parler après 1971 d'un véritable système. Ce système repose sur le flottement des monnaies. En théorie, le marché des changes est censé rendre compte de la valeur des monnaies. [...]
[...] En revanche, sur le marché du travail, le niveau de salaire tend à être plus élevé que celui qui devrait prévaloir pour assurer le plein-emploi, si bien qu'il y a du chômage involontaire. Mais ce chômage involontaire est produit par le comportement des firmes elles-mêmes, pas en raison des travailleurs ou de l'intervention publique. Toute l'astuce de Stiglitz est donc de montrer que les marchés de concurrence imparfaite sont nécessaires pour rendre l'économie plus efficace, mais que, engendrant des déséquilibres, ils appellent des politiques publiques compensatrices. [...]
[...] Le plan Baker du nom du Secrétaire d'Etat américain au Trésor, adopté en 1985 est alors le premier plan d'envergure internationale pour répondre à la question des dettes souveraines. Le plan vise à stimuler les banques pour qu'elles accepte de réinjecter des liquidités, ou de rééchelonner les dettes avec un abandon de créances. Le plan est un semi-échec. Quatre ans plus tard, en 1989, le plan Brady reprend l'idée de l'abandon des créances et l'associe à une conversion des dettes de telles sortes qu'elles soient assorties de la garantie de bons du Trésor américain. [...]
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