Il s'agit ici de confronter les notions de demande et d'offre afin de déterminer le prix qui permet d'instaurer un équilibre sur le marché d'un bien quelconque.
La figure suivante regroupe les courbes d'offre et de demande totales d'un bien « normal ». Rappelons que le tracé de ces courbes repose sur l'hypothèse que tous les facteurs déterminants sont supposés inchangés, à l'exception du prix du bien considéré. Quand ce prix est égal à OP, la quantité offerte et demandée est OQ ; autrement dit, l'offre totale et la demande totales sont égales. Le prix OP est appelé prix d'équilibre. A ce prix, la quantité de produit que les vendeurs souhaitent et sont capables d'offrir sur le marché est juste égale à la quantité que les acheteurs désirent et sont capables d'acheter ; vendeurs et acheteurs sont satisfaits de l'échange.
[...] Les transactions hors équilibre ont pour conséquence l'existence de rationnements. Comme on vient de le voir en effet, ces transactions ne peuvent satisfaire à la fois tous les offreurs et tous les demandeurs : les agents dont les projets d'achat ou de vente sont excédentaires, ceux qui se situent du côté long du marché ne peuvent les réaliser ; s'il y a excès de demande par rapport à l'offre, tous les acheteurs n'obtiendront pas les quantités désirées ; inversement, s'il y a un excès d'offre, les vendeurs garderont des stocks invendus. [...]
[...] Sur ce nouveau graphique, le prix d'équilibre du marché est OP et la quantité échangée à ce prix OQ. Au prix plus élevé OP1, la demande serait supérieure à l'offre d'une quantité mesurée par le segment AB ; il en irait de même pour tous les prix supérieurs à OP. A priori, on peut penser que les quantités échangées ne dépasseront pas les quantités demandées : l'excès d'offre AB ne trouvera pas preneur s'il n'y a pas d'achats forcés Inversement, au prix OP2 (et pour tous les prix inférieurs au prix d'équilibre OP) , l'offre est inférieure à la demande d'une quantité égale au segment CD. [...]
[...] A ce prix, la demande dépasse l'offre ; il y a excès de demande ou pénurie du bien considéré. Pour répartir l'offre disponible entre les demandeurs, il peut être nécessaire d'instaurer un système de rationnement comme cela se pratique pendant les périodes de guerre. Mais il arrive souvent que, dans ces circonstances, se développe un marché parallèle sur lequel les produits s'échangent à des prix très supérieurs au maximum légal (versement de soultes ou cautions élevées pour les logements Un autre cas très fréquent d'échanges hors équilibre concerne les coûts de transaction. [...]
[...] Mais cet équilibre est instable. Supposons en effet que le prix soit OP1, supérieur à OP; à ce prix, la demande est supérieure à l'offre ; il existe un excès de demande, Q1Q2, qui pousse le prix à la hausse ; au lieu de revenir au niveau OP, le prix du marché s'en éloigne davantage. De même, si le prix est OP2, inférieur à OP, il y a un excès d'offre, Q3Q4, qui pousse le prix à la baisse ; il s'éloigne du niveau d'équilibre. [...]
[...] On obtient un graphique évoquant une toile d'araignée. Dans cet exemple, le prix fluctue dans le temps, mais il tend vers son niveau d'équilibre OP défini par l'intersection des courbes d'offre et de demande totales puisque les fluctuations s'atténuent progressivement ; l'équilibre dynamique est stable. Il serait instable si les fluctuations s'amplifiaient, auquel cas le prix s'éloignerait de sa position d'équilibre. Une intervention de l'Etat peut dans ce cas s'avérer nécessaire. Les échanges hors équilibre Il résulte du raisonnement précédent que même si l'on s'approche progressivement du prix d'équilibre, des échanges ont lieu à des prix qui ne sont pas des prix d'équilibre ; mais dès qu'on admet cette possibilité, on doit reconnaître que, pour une multitude de raisons, la plupart des échanges se font hors équilibre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture