L'équation de référence est : M = k.pY avec k = 1/v c'est-à-dire l'inverse de la vitesse de circulation de la monnaie. Cette équation en elle-même ne veut rien dire sauf s'il s'agit de poser un certain nombre d'hypothèses concernant le comportement de certaines variables. En courte période, on peut considérer que la vitesse de circulation et le niveau de revenu Y sont donnés et qu'il y a peu de chances pour qu'elle se modifie.
Cela signifie donc que seules deux variables jouent un rôle déterminant : le niveau des prix, et l'offre de monnaie. Avec la théorie des débouchés de Jean-Baptiste C., les classiques vont considérer que la monnaie ne sert qu'à des transactions et que donc les agents ne détiendront que des encaisses de transaction (cette hypothèse résulte de la remise en cause de la fonction essentielle de la monnaie qui est celle de réserve de valeur).
Dans ces conditions, toute augmentation de la masse de monnaie se traduira par une hausse du niveau général des prix qui est le seul moyen de rétablir l'équilibre sur le marché de la monnaie.
[...] Cependant, cette élaboration suppose une progression logique qui va des conditions de l'emploi jusqu'au niveau de l'épargne, en passant par le taux de l'intérêt et le niveau des prix. A. Le salaire réel et le niveau de l'emploi sont déterminés par l'équation sur le marché du travail : O = D (W=salaire, p=prix) B. En courte période, le stock de capital est donné, ainsi que la technique ; le niveau du revenu global Y dépend du niveau de l'emploi N : Y = C. Le volume produit étant connu, on connaît également le revenu et l'équation sur le marché des biens et services est : = (S=épargne) D. [...]
[...] Cette courbe exprime la relation entre le revenu Y et le taux de l'intérêt i et chaque point de cette courbe correspond à une situation d'équilibre entre investissement et épargne. Toute modification de la fonction d'épargne ou de la fonction d'investissement se traduit par un déplacement général de la courbe IS, de IS1 à IS2. Par exemple, un accroissement de la propension marginale à investir peut provoquer un déplacement de IS1 à IS2. B. L'équilibre sur le marché de la monnaie. [...]
[...] L'équilibre sur le marché des biens et services. Il est atteint lorsque l'offre globale est égale à la demande globale, c'est-à-dire lorsque I = S. En courte période, l'épargne est une fonction croissante du revenu et l'investissement est une fonction décroissante du taux de l'intérêt. On aura donc : S = avec S' > 0 I = avec I' [...]
[...] Enfin, sur le marché de la monnaie, l'équilibre est donné par l'équation : M = k.pY II Les caractéristiques du modèle classique. Le modèle classique est conçu de telle sorte que l'équilibre vers lequel il tend est un équilibre de plein emploi. La loi des débouchés de Jean- Baptiste C. associée au rôle de l'intérêt rend impossible un chômage involontaire dû à une insuffisance de la demande globale. Si un tel chômage apparaissait, le modèle prévoit un retour automatique à l'équilibre par une simple baisse du niveau des salaires réels. [...]
[...] L'offre de monnaie étant constante, on peut penser qu'il existe un volume maximum de revenu réel qui pourra être financé par cette quantité de monnaie. Ce revenu limite est appelé Y0, au point de tangence de la droite menée en Y0 vers LM1. La totalité de l'offre réelle de monnaie est absorbée par la demande de monnaie L1. Et à ce point, L2 = 0. Enfin, s'il y a une augmentation de l'offre de monnaie, il y aura alors un déplacement de la courbe LM1 vers LM2. [...]
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