Au XIXème siècle déjà, Victor Hugo avait prophétisé qu' « un jour viendrait où il n'y aurait plus d'autres champs de bataille que les marchés s'ouvrant au commerce et les esprits s'ouvrant aux idées ».
[...] La prise de conscience de ces dangers devrait mener les Etats et les entreprises à une régulation du capitalisme pour revenir à un système plus humain et moins impitoyable. Il est possible que le monde doive choisir entre la perpétuation de la guerre et l'instauration d'une paix économique. [...]
[...] La sanction n'intervient qu'après le conflit et elle est dictée par le seul vainqueur. D'autre part, l'entreprise est rarement - et en tout cas moins que l'armée - représentée par un individu, comme Bonaparte ou un état-major. On ne peut pas la résumer à un seul de ses centres de décisions. Les modes de communication et leurs finalités sont par conséquent très différent au sein de l'armée, où règne le secret et le respect des ordres, et d'une entreprise où au contraire la transmission d'un objectif commun est essentiel pour motiver les hommes. [...]
[...] Quelle est l'issue, voire le sens, de la guerre économique ? Le monde ne court-il pas à la catastrophe ? Dans une guerre, il n'y a des gagnants et des perdants. Dans le cas de la guerre économique, la situation est plus sombre encore car les ressources sont limitées et les appétits de croissance difficilement maîtrisables. Personne n'est sûr de pouvoir longtemps régner sur le pétrole et le gaz dès lors que la durée de vie de ces énergies, vitales pour nos économies, se mesure peut être en décennies. [...]
[...] De plus, l'auteur rappelle que la guerre économique n'est pas une fin en soi mais a trois finalités : la finalité économique, la plus répandue, où la guerre économique a pour but d'affaiblir l'adversaire étant donné que la puissance de l'État est mesurée par son développement économique ; la finalité politico-stratégique, la plus ancienne, où la guerre économique est symbolisée par des sanctions (embargo, boycott) ; la finalité militaire : au fil des siècles, plus la guerre devenait totale, plus l'économie a été utilisée pour atteindre des objectifs militaires. Pour terminer, on notera avec intérêt l'apport d'O. Cateura et H. Poissonnier pour décrire le monde hyperconcurrentiel actuel, c'est-à-dire comment les entreprises voient la guerre économique. Les stratégies de coopétition (compétition et coopération) semblent être privilégiées afin de gagner en efficacité. B. La guerre économique, substitution de la guerre militaire mais avec quelques différences. [...]
[...] Si la notion de guerre économique s'observe avant tout au niveau macro économique des relations commerciales entre Etat ou groupe d'Etat, il nous semble indispensable de proposer une analyse de la vision des managers. C'est en effet au niveau micro économique, c'est-à- dire à l'intérieur de la firme, que se prennent les décisions stratégiques. Ces décisions se traduisent ensuite, par agrégation, en exportation, importation, gains ou pertes de part de marché. Les entreprises sont donc des acteurs à part entière de la guerre économique. III. La guerre économique en Europe A. L'exemple de l'Allemagne La guerre économique, à l'instar de tout autre conflit, nécessite d'avoir des armes ajustées. [...]
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