Élévation, niveau de vie, France, 1945, croissance, qualité de vie
Considérons le contexte dans lequel se trouve la France à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale. 600 000 citoyens et militaires français sont décédés, les ports et infrastructures de transports ont été ravagés par les bombardements, la nourriture est rationnée et l'économie vacille sur ses fondations. C'est face à cette réalité désastreuse que Charles de Gaulle retrouve la France, «Outragée, martyrisée, mais libérée », et lance les bases d'une économie nouvelle qui connaitra une croissance fulgurante durant les années à suivre. Avec elle, le niveau de vie des Français ne cessera de s'élever jusqu'à aujourd'hui.
[...] Le niveau de vie moyen des francais continue alors son augmentation progressive, beaucoup moins importante que pendant les trente glorieuses mais relativement stable de 81 à 2000). Cette élévation du niveau de vie traverse même la crise des subprimes, et le revenu des ménages aura doublé entre 1990 et 2012 (sans prendre en compte l'inflation) : Niveau de vie et inégalités Ce n'est pas le gouffre qui sépare, mais la différence de Niveau Stanislaw Jerzy Lec Nouvelles pensées échevelées La croissance des trente glorieuse est connue de tout le pays. [...]
[...] Dans quelle mesure l'élévation du niveau de vie depuis 1945 reflète-t- elle réellement une amélioration de la situation économique des ménages francais ? La croissance francaise de l'après guerre est indéniable, et avec elle le niveau de vie connaitra une croissance fulgurante qui augmentera sans répis Mais en réalité cette amélioration générale du niveau de vie pose un voile sur les inégalités en France qui n'auront cessé, elles aussi, d'augmenter (II). Nous pouvons finalement nous demander si l'indicateur du niveau de vie permet réellement de rendre compte de la qualité de vie des français : Un niveau de vie en croissance ininterrompue Les trente glorieuses Le plan Marshall injecte de l'argent dans toute l'Europe, et en seulement cinq ans la France renoue avec son niveau de vie d'avant guerre. [...]
[...] L'indicateur du niveau de vie ne permettrait pas à lui-seul de rendre compte de la réussite ou de la stabilité économique d'un pays. Tout d'abord parce qu'il est économiquement insuffisant mais aussi parce qu'il est purement et simplement économique. Or l'élévation continue du niveau de vie depuis 1945 ne reflète en rien un bonheur continue. En 2009, Nicolas Sarkozy demande à Joseph Stiglitz de lui établir un rapport sur le rôle et la fiabilité des indicateurs économiques, dont le PIB et le niveau de vie. [...]
[...] Malgré cela, en 2012 le niveau de vie moyen a connu une croissance de et de les deux années précédentes. On a donc un niveau de vie qui augmente, mais un cout de la vie qui augmente avec lui, et un pouvoir d'achat qui fini par baisser. L'indicateur du niveau de vie est donc insuffisant, et doit se comprendre en corrélation avec le pouvoir d'achat. Economiquement, le niveau de vie n'est pas inintéressant pour autant, simplement nous pouvons penser que sa réelle utilité réside dans l'analyse des inégalités internes. [...]
[...] Avec elle, le niveau de vie des français ne cessera de s'élever jusqu'à aujourd'hui. Le niveau de vie correspond, selon l'INSEE, au revenu disponible d'un ménage divisé par le nombre d'unités de consommations. Les personnes au sein d'un même ménage auront le même niveau de vie. Le revenu disponible des ménages, lui, est composé de tous les revenus du travail comme du patrimoine et des prestations sociale, net d'impot. La notion de niveau de vie est donc fondamentalement liée à l'évolution de l'économie à l'échelle nationale, et l'étude du niveau de vie ne peut se passer d'une compréhension des phénomènes macro-économiques qui auront rythmé le dernier demi-siècle. [...]
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