André Bergeron, syndicaliste et initiateur de l'UNEDIC (union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce) se souvient de l'estimation effectuée, en 1961, pour fixer le niveau de cotisation pour l'assurance chômage. Cette estimation se basait sur « l'hypothèse la plus pessimiste : le chiffre de 500 000 chômeurs, qui correspondait au niveau atteint durant la grande dépression des années trente. Mais c'était tellement pessimiste que personne n'y croyait ». A titre de comparaison, en 2010, le nombre de chômeurs, au niveau le plus étroit (catégorie A), s'élevait à environ 2 600 000 personnes.
Cet exemple nous montre le poids croissant occupé par le chômage depuis la fin des années 1960. Le chômage, utilisé comme catégorie statistique pour la première fois au recensement de 1896, a connu trois évolutions successives au cours du 20ème siècle : une première phase d'augmentation après la Première Guerre mondiale, avec un pic lors du la crise de 1929. Une deuxième phase de chômage faible lors des trente glorieuses, et une nouvelle augmentation à partir de la fin des années 1960. Depuis, le chômage en France n'est jamais redescendu en dessous de la barre des 6% de la population active. Il oscille au gré de la conjoncture entre une fourchette allant de 7% à presque 12%.
En cela, le chômage est devenu une préoccupation économique de premier plan. D'un point de vue politique, les politiques économiques de lutte contre le chômage sont récurrentes, et la réduction du chômage est un objectif constant pour les différents gouvernements. Sur le plan théorique, les différentes analyses du chômage sont à la source des plus grands débats économiques. Sa définition fait elle-même débat : en effet, derrière celle-ci se joue des enjeux économiques et politiques importants.
Pour autant, il ne faut pas oublier que le chômage est aussi une réalité concrète, vécue quotidiennement par des millions de personnes. Pour eux, le chômage se définit comme l'inactivité d'une personne souhaitant travailler. Loin des controverses théoriques et statistiques, le chômage entraine l'absence du revenu issu du travail. Concrètement, un individu au chômage ne dispose pas de moyens de subsistance. C'est pour cette raison que s'est mis en place, au cours du XIXème siècle, des systèmes d'indemnisation du chômage.
Ces systèmes d'indemnisation du chômage sont sensiblement différents selon les pays, ils résultent d'une longue évolution propre à l'histoire politique, économique et sociale de chacun d'entre eux. L'indemnisation du chômage relève donc de la protection sociale, dans sa logique d'assurance (...)
[...] Pour autant, il ne faut pas oublier que le chômage est aussi une réalité concrète, vécue quotidiennement par des millions de personnes. Pour eux, le chômage se défini comme l'inactivité d'une personne souhaitant travailler. Loin des controverses théoriques et statistiques, le chômage entraine l'absence du revenu issu du travail. Concrètement, un individu au chômage ne dispose pas de moyens de subsistance. C'est pour cette raison que s'est mis en place, au cours du XIXème siècle, des systèmes d'indemnisation du chômage. [...]
[...] L'analyse macroéconomique des effets de l'indemnisation du chômage : Pour voir l'impact positif de l'indemnisation du chômage sur le chômage nous devons faire appel à la théorie keynésienne. L'indemnisation du chômage contribue à avoir un effet bénéfique sur la consommation des ménages. Il permet d'éviter une perte de revenu qui entrainerait une diminution de la consommation et une augmentation de l'épargne. Ce processus diminuerait la demande adressée aux entrepreneurs et aggraverait la crise et le chômage. L'assurance chômage limite cette réaction. [...]
[...] Interférences de l'indemnisation du chômage avec les comportements des agents économiques sur le marché du travail. Nous allons dans un premier temps voir les aspects de la théorie microéconomique, puis nous verrons les principales conclusions des études empiriques. Effets de l'indemnisation du chômage sur les comportements des firmes et des offreurs de travail : Nous allons analyser premièrement la façon dont les firmes (demandeur de travail) vont réagir à l'indemnisation du chômage. Cela va aboutir à une déresponsabilisation des firmes quant à la gestion de leur main d'œuvre, elles vont en effet avoir tendance à créer des emplois plus instables, ainsi qu'à recourir plus systématiquement aux licenciements. [...]
[...] Sujet : L'indemnisation du chômage entretien-t-elle le chômage ? André Bergeron, syndicaliste et initiateur de l'UNEDIC (union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce) se souvient de l'estimation effectuée, en 1961, pour fixer le niveau de cotisation pour l'assurance chômage. Cette estimation se basait sur l'hypothèse la plus pessimiste : le chiffre de chômeurs, qui correspondait au niveau atteint durant la grande dépression des années trente. Mais c'était tellement pessimiste que personne n'y croyait A titre de comparaison, en 2010, le nombre de chômeurs, au niveau le plus étroit (catégorie s'élevait à environ personnes. [...]
[...] L'indemnisation du chômage relève donc de la protection sociale, dans sa logique d'assurance. L'assurance chômage se caractérise par le fait que : les prestations sont versées sur la base de droits acquis à travers des périodes d'emploi, par le versement de cotisations prélevées sur le salaire. Les prestations qui sont fournies sont donc proportionnelles à un salaire de référence et elles sont limitées dans le temps. Le débat sur les spécificités de l'assurance chômage, sur la diversité des systèmes d'indemnisation est intéressant, mais il concerne des sujets plus tournés vers la protection sociale. [...]
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