Dans un contexte de concurrence internationale accrue, de marchés définissant souvent des barrières à l'entrée plus fortes, d'une demande segmentée et incertaine, on assiste à un essoufflement de gains de productivité. En effet, la certitude de savoir ce qu'il faut produire en qualité et en quantité a longtemps permis aux directions des entreprises de concentrer tous leurs efforts dans l'organisation de la production, sur leurs salariés et non sur leurs clients. Ce temps semble révolu et les pressions du marché conduisent à rechercher de manière impérative les moyens d'obtenir à la fois baisse des prix et amélioration de la qualité. C'est pourquoi la question de la division du travail semble toujours d'actualité. Mais ce mode d'organisation améliore-t-il toujours l'efficacité quantitative et qualitative du travail ? Nous verrons que les gains de productivité attendus peuvent aussi se heurter à des effets pervers.
[...] C'est pourquoi la question de la division du travail semble toujours d'actualité. Mais ce mode d'organisation améliore-t-il toujours l'efficacité quantitative et qualitative du travail ? Nous verrons que les gains de productivité attendus peuvent aussi se heurter à des effets pervers. Les effets attendus de la division du travail Une notion à préciser Distinction entre division technique et division sociale. Division technique au sein de l'entreprise avec spécification des tâches particulières dans l'atelier (Smith et Marx) et division sociale entre professions et métiers (Smith) ou entre entreprises concurrentes (Marx) Des effets positifs sur l'ensemble de l'économie Pour Smith, hausse de la productivité de trois façons habileté des travailleurs, gains de temps, progrès technique. [...]
[...] Document 2 Le taylorisme, hier et demain. Evolution de la proportion de main-d'œuvre non qualifiée de 1906 à 1974 (régie nationale des usines Renault). Source A. Héron, le taylorisme, hier et demain Les Temps modernes Document 3. Origine de gains de productivité. Pascal Combenale et Arnaud Parienty, La productivité Nathan Document 4 Depuis le début du machinisme à vapeur qui ouvre l'ère des révolutions industrielles, la division du travail est entrée dans une nouvelle phase et a pris un nouvel élan. [...]
[...] Document 5 premier Durkheim a repris cette idée d'un travail en miettes trop poussé et a montré que dans ce cas-là la division du travail ne crée plus la solidarité organique mais peut conduire à une situation d'anomie, dans le sens où la perte de sens de l'activité professionnelle s'accompagnerait d'une insuffisante application des règles sociales. D'où des manifestations de rejets de la part des ouvriers, grèves, absentéisme, turn over coulage, face à un travail purement mécanique comme l'illustre l'exemple du document 1. Une structure hiérarchique de plus en plus contestée, les coûts de contrôle des salariés ne cessent de croître. L'organisation pyramidale de l'entreprise fordiste, associée à la double division du travail révèle des défauts de circulation de l'information; elle peut même favoriser le développement d'une bureaucratie de technocrates. [...]
[...] La division du travail ne permet pas seule les gains de productivité. Les nouvelles formes d'organisation du travail, s'inspirant largement du modèle japonais, cherchent à l'enrichir avec plus de polyvalence, une ligne hiérarchique plus courte, par une plus grande implication du travailleur. Mais la disparition de la division du travail n'est en aucun cas envisagée, c'est son adaptation aux contraintes modernes de la production qui est recherchée. On peut même penser que l'accélération actuelle du progrès technique étend la division du travail à de nouvelles activités. [...]
[...] La demande se segmente et se différencie et l'entreprise a de plus en plus de mal à s'y adapter. Un marché de plus en plus concurrentiel qui rend la division sociale du travail plus agressive.(voir 2e paragraphe du document Une main-d'œuvre trop peu qualifiée par rapport aux techniques actuelles de production surtout après l'automatisation des tâches les moins qualifiées. Donc nécessité d'adapter la division du travail. Conclusion La division du travail associée à l'organisation fordiste des processus de production semble indéniablement avoir participé à la croissance exceptionnelle des "trente glorieuses", reposant sur des gains de productivité élevés. [...]
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