Exposé de Sciences politiques expliquant le rôle des prix dans les économies de marché.
[...] La loi de Say étant à la base des réflexions néoclassiques sur le rôle des prix, cette critique conduit à rejeter l'hypothèse d'un rôle de régulateur et de formateur d'équilibre pour le prix. Conclusion Les prix sont de cette manière crédités par les penseurs néoclassiques d'un rôle très important dans les économies de marché, mais la critique keynésienne nous pousse à considérer ces hypothèses avec circonspection. Toutefois, le rôle idéal du prix, bien que remis en question par la théorie keynésienne et par la réalité du marché demeure un objectif des politiques économiques modernes: les politiques actuelles de régulation des marchés tentent de s'en approcher. [...]
[...] Dans une économie concurrentielle, il y a autant de marchés que de biens et services à échanger. L'économie est en situation d'équilibre général lorsque tous les marchés sont simultanément en équilibre, ce qui passe par deux processus théorisés par Walras : Le tâtonnement opéré par son célèbre commissaire priseur jusqu'à obtenir le prix d'équilibre Les agents arbitrent les marchés en fonction des prix relatifs : ainsi par exemple, si le prix relatif du thé diminue par rapport au café, les agents consommeront moins de café et plus de thé. [...]
[...] Mais cette situation ne va pas durer; dans une économie de concurrence pure et parfaite, l'arrivée de nouveaux producteurs va engendrer une concurrence accrue qui contribuera à stabiliser les prix, voire à les faire baisser. "La fonction des prix et des salaires est moins de rétribuer les individus pour ce qu'ils ont fait que de leur dire ce qu'ils devraient faire dans leur propre intérêt comme dans l'intérêt général" (Hayek) Ce phénomène permet en effet dès lors de multiples évolutions sectorielles et participe du dynamisme de l'économie dans sa globalité. Les prix peuvent donc être facteurs intégrants de la croissance économique. [...]
[...] De plus, il n'existe pas de réelle flexibilité des prix sur la plupart des marchés. Les entreprises fixent en effet généralement leurs prix pour une certaine période : par conséquent, les prix sont souvent rigides à court terme. Les entreprises répondent alors aux variations de la demande non pas par des ajustements en terme de prix, mais par des variations des quantités vendues. Une hausse de la demande provoque un accroissement des quantités produites et non une augmentation des prix La contestation de la loi des débouchés de Say On sait que les fonctions de production néoclassiques indiquent quel est le maximum de production possible. [...]
[...] C'est ainsi que Claude Jessua (chercheur en économétrie et professeur à Paris II) considère le marché comme un lieu où se confrontent des décisions spontanément anarchiques -et où- le prix est le seul instrument de leur socialisation Dès lors, le prix, soit le montant monétaire échangé contre un bien ou un service, apparaît comme un constituant primordial du fonctionnement des économies de marché, et on peut s'interroger sur son rôle; à quoi sert-il? La théorie classique offre pour cela une analyse poussée des marchés mais se concentre sur un certain modèle théorique du marché. Il existe en effet plusieurs de types de marchés, que Heinrich Freiherr Von Stackelberg (1905- 1946) a théorisé dans son célèbre tableau des marchés. Toutefois, comme nous l'avons dit, la théorie classique considère ses réflexions dans le cadre idéal de la concurrence atomistique (i.e. De la concurrence pure et parfaite). [...]
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