La monnaie est un intermédiaire de l'échange permettant d'éviter la rencontre physique et l'échange purement physique. Cette intermédiaire prendra différentes formes au cours du temps.
Elle représente une institution et permet de sortir de l'économie de troc.
Une économie de troc est une économie dans laquelle on échange un bien pour un autre bien. Il faut donc trouver quelqu'un qui dispose physiquement de ce que vous désirez et qui désire ce que vous possédez; d'où l'extrême complexité de cette économie (...)
[...] Y a-t-il inflation ? Si oui pourquoi ? controverse entre bullionistes et anti bullionistes sur la cause de l'inflation. Les bullionistes emmenés par David Ricardo disent que l'inflation provient d'une émission trop importante de billets par la banque d'Angleterre. Ils attribuent la dépréciation interne et externe de la livre sterling à l'excessive création monétaire. Ils recommandent donc d'arrêter la production de papier monnaie et de contrôler cette base monétaire étroite en imposant la couverture à 100% de papier monnaie. si on impose une couverture en cor en contrepartie des billets, on pourra contrôler la quantité de monnaie en circulation de façon directe et certaine. [...]
[...] Les économistes classiques vont combattre la thèse sur les effets de la monnaie à court terme. Ils ne sont pas forcément d'accord pour la théorie de la valeur (ce qui qualifie un bien en bien économique, c'est sa rareté ; mais à cette époque on va dire que la valeur d'un bien est la quantité de travail contenue dans ce bien), mais ce courant classique a un message commun : les valeurs relatives de marchandises et donc leurs prix relatifs sont déterminés dans la sphère productive (=sphère réelle). [...]
[...] La monnaie n'a d'utilité que dans une économie décentralisée dans laquelle les transactions entre agents entrainent des couts d'information. La monnaie a été inventée pour contourner l'incertitude et la complexité des transactions liées au troc direct. K. Menger a remarqué en 1892 qu'une marchandise est plus ou moins négociable, et le meilleur indicateur de négociabilité. C'est l'écart entre prix de vente et prix d'achat. Un bien est très négociable lorsque l'écart est très faible. La négociabilité relative des marchandises n'est pas une donnée objective, elle dépend des perceptions subjectives des individus. [...]
[...] Théorie quantitative de la monnaie La monnaie a-t-elle une influence sur la production et l'échange des biens ? On assiste à un débat dès le XVIème siècle. Notons la première approche sur cette question avec Jehan de Malestroict et Jean Bodin. Ces derniers défendent une approche dichotomique, c'est-à-dire une séparation complète entre sphère réelle et sphère monétaire. Les quantités produites ou échangées sont indépendantes des phénomènes. Dans la sphère réelle se déterminent les quantités de biens et services ainsi que leurs prix relatifs. [...]
[...] La monnaie de compte était la livre tournois. Cette monnaie n'était pas matérialisée par des espèces métalliques. Les moyens effectifs de paiement étaient constitués de différentes pièces de poids et de titres (=proportion de métal pur contenu dans la pièce) différents. On a progressivement assisté à une diminution de la quantité d'or contenue dans les pièces émises. Malestroict observe que les débiteurs se libèrent d'une dette en fournissant des pièces contenant de moins en moins d'or. Il en tire une remarque : la hausse générale des prix est la conséquence logique de la réduction de la valeur intrinsèque de la livre tournois, mais quant on ramène les prix au poids de métal pur alors les prix n'ont pas bougés. [...]
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