La parfaite mobilité des capitaux exige qu'il n'y ait aucun contrôle à la frontière concernée, l'existence des capitaux, des titres financiers, de la monnaie pouvant se déplacer instantanément d'un pays à l'autre à la recherche de la meilleure rémunération possible.
Le volume de ces capitaux est suffisamment grand pour qu'aucun pays ne puisse maintenir un taux d'intérêt différent du taux d'intérêt international. Ces flux se poursuivent tant que l'écart de taux subsiste. Aujourd'hui l'influence des taux d'intérêt sur les échanges devient primordiale (...)
[...] L'excédent du compte des transactions courantes induit une augmentation du PIB. Ce mouvement se poursuit tant qu'il existe une tendance aux déficits de la balance globale des paiements et donc à la dépréciation monétaire. Cette croissance exerce une pression sur la demande de monnaie, qui pour une offre de monnaie donnée, implique une augmentation du taux d'intérêt jusqu'à son niveau initial. A partir de là, les sortis de capitaux cessent, le déficit du compte financier se stabilise et il est compensé par un excédent équivalent du compte des transactions courantes. [...]
[...] La politique monétaire dans ce cadre là est très efficace, le revenu national augmente et le taux d'intérêt reste stable. Aujourd'hui l'€ est insérer dans un régime de change flexible au plan mondial et c'est la politique monétaire conduite par la banque centrale européenne qui est commune à tous les Etats de l'UEM (Union Economique Monétaire) conservant sa propre politique budgétaire. Ces effets sont mêmes renforcés par l'ouverture extérieur de l'économie parce que l'effet stimulant initial de la baisse du taux d'intérêt est suivi par une relance des exportations celle ci impulsée par une dépréciation de la monnaie nationale. [...]
[...] Or la France en particulier n'a pas mené de politique de relance budgétaire alors que le chômage allait grandissant. Pourquoi n'a-t-on pas appliqué le modèle précédant ? - par crainte de voir ressurgir l'inflation alors que les politiques de cette époque luttait contre l'inflation. - La relance aurait détérioré les comptes extérieurs et aurait décrédibilisé le franc qui n'en avait vraiment pas besoin. La France était un des moteurs de l'union économique et monétaire à venir. III Politique monétaire expansionniste dans un système de change fixe. [...]
[...] En économie ouverte, il n'y a pas d'effet d'éviction parce que la politique monétaire est contrainte à être accommodante (à cause du système de change fixe) et à augmenter l'offre de monnaie jusqu'à ce que le taux d'intérêt redescende au niveau international. Cet effet d'éviction est évité au plan national mais pas au plan international. En effet il a fallu attirer massivement des capitaux étrangers c'est-à-dire absorber une partie plus importante de l'épargne mondiale qui aurait pu servir à financer des investissements à l'étranger. La mobilité des capitaux en change fixe rend les politiques budgétaires solidaires, dépendantes les unes des autres (nécessité de conduire au sein de l'UE des politiques budgétaires coordonnées). [...]
[...] Ce faisant, la masse monétaire en circulation diminue ce qui occasionne une augmentation des taux d'intérêt. BILAN : la banque centrale décide de baisser les taux d'intérêt, et le résultat c'est une hausse des taux d'intérêt. Il y a là une contradiction, ou une incompatibilité. C'est ce que l'économiste MUNDELL a appelé dès 1961 le triangle des incompatibilité Dans un contexte de mobilité parfaite des capitaux, un pays qui adhère à un système de change fixe n'a plus la maîtrise de sa politique monétaire ce qui signifie que ce pays ne peut plus fixer le niveau de ses taux d'intérêt. [...]
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