Il serait vain de chercher un "avant" à l'économie. "Quand la société était encore dans cet état informe qui précède les progrès des manufactures et l'extension du commerce... ", comme dit Adam Smith. Le problème économique est indissociable de l'histoire humaine. La réflexion économique aussi. Seulement pendant longtemps on a eu une réflexion économique implicite, souterraine presque, les hommes ayant la latitude de penser et d'écrire, n'ayant pas ressenti la nécessité de s'appesantir sur ce domaine. L'Antiquité esclavagiste n'avait pas beaucoup d'intérêt pour les activités productives et commerciales jugées peu nobles. Le Moyen-âge tout entier absorbé par le sentiment religieux, tout en encensant le travail, se méfiait de l'argent et du commerce comme de la peste (...)
[...] Les grecs ont tout inventé et tout expérimenté dans le domaine de l'organisation sociale : communisme pur et dur chez les spartiates, démocratie, utopies en tout genre: mais il y a un concept qui nous est pas vraiment parvenu : le concept d'eunomie , la juste organisation pourtant c'est bien loin d'une quelconque idée de justice que l'économie de l'antiquité a prospéré, notamment sous l'empire romain. Si l'économie est restée, même chez les romains, une discipline secondaire c'est qu'un autre domaine était déterminant : celui des armes. Tacite a dit que les romains préféraient faire l'histoire plutôt que l'écrire. De même ils préférèrent bâtir l'économie plutôt que la penser (A. Piettre) et cette construction, remarquable à plus d'un titre, était fondée sur la guerre, la conquête et l'esclavage. Le Moyen-âge. [...]
[...] L'économie naturelle et la chrématistique, l'art de s'enrichir. Aristote n'a de cesse de condamner ceux qui mettent l'argent au dessus de tout : ceux qui font de l'argent de tout : argent de l'énergie, de la stratégie, de la médecine, parce que l'argent pour eux est la fin et que tout s'oriente vers cette fin Il condamne le prêt à intérêt parce que l'argent ne fait pas de petits idée qui vivra vingt siècles. Selon André Piettre Les trois âges de l'économie pendant l'antiquité, comme au moyen âge, l'économie, avant de s'émanciper, était une discipline, et un domaine, subordonné. [...]
[...] Certaines périodes de l'histoire ont mauvaise réputation. Misère, violence, ignorance, notamment des lois économiques ; voilà comment on présente cette longue période de notre histoire. Pourtant, comme l'affirme March Bloch La société de ce temps n'ignorait certes ni l'achat ni la vente. Mais elle ne vivait pas comme la nôtre d'achat et de vente Introduction à l'économie médiévale L'économie au Moyen-âge est dominée par la religion, par le dogme et la foi, essentiellement dans la formulation qu'en a donné Saint Thomas d'Aquin (1226-1274) dans sa Somme Théologique, qui s'inscrit parfaitement dans le prolongement d'Aristote : méfiance vis-à-vis de la richesse. [...]
[...] L'économie pré-scientifique : de l'Antiquité au Moyen-âge Sommaire Introduction 1 I. L'Antiquité gréco-romaine 1 II. Le Moyen-âge Introduction à l'économie médiévale Le corporatisme et les guildes Le rôle économique de l'Eglise 4 Introduction Il serait vain de chercher un avant à l'économie. Quand la société était encore dans cet état informe qui précède les progrès des manufactures et l'extension du commerce comme dit Adam Smith. Le problème économique est indissociable de l'histoire humaine. La réflexion économique aussi. Seulement pendant longtemps on a eu une réflexion économique implicite, souterraine presque, les hommes ayant la latitude de penser et d'écrire n'ayant pas ressenti la nécessité de s'appesantir sur ce domaine. [...]
[...] C'est elle qui s'est chargée, seule, pendant de siècles, de l'éducation, du secours aux pauvres et des soins aux malades. Ce sont les ordres monastiques qui ont mis au point et enseigné aux paysans les méthodes de culture, de conservation et préparation des aliments, de vinification. Le savoir faire agroalimentaire de l'Europe est en grande partie d'origine monastique. Dom Pérignon clôturant une bien longue tradition. L'église a été aussi responsable d'actions calamiteuses : l'interdiction du prêt à intérêt a attisé la haine vis-à-vis des juifs qui le pratiquaient, elle a étouffé les sciences et le savoir, mais surtout elle a été à l'origine de quelque chose de purement scandaleux à nos yeux : l'accumulation et la stérilisation d'immenses richesses. [...]
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