Sortir du troc
Cette conception repose sur l'idée que si l'on imagine une société dans la quelle il n'y a pas d'intermédiaires des échanges, la seule façon de procéder aux échanges, c'est de faire du troc, c'est donc d'échanger un bien (ou un service) directement contre un autre bien. Dans cette situation comme celle-ci, les échanges sont très compliqués parce qu'il faut qu'il y ait la double coïncidence des besoins : si j'ai des oranges et que je veux des pommes, il faut que je trouve quelqu'un qui a des pommes et qui a besoin d'oranges. Il faut que les biens intéressent les deux parties. Or, c'est compliqué d'avoir cette double coïncidence et ça peut coûter cher de trouver la bonne personne avec qui échanger, cela prend du temps pour que tout le monde soit satisfait.
Le troc est un système théoriquement praticable mais extrêmement lourd à mettre en place car il y a beaucoup d'échangeurs possibles qui ont chacun des besoins particuliers et qui ne coïncident pas forcément (...)
[...] Mais qu'est-ce que la monnaie ? Il est nécessaire de donner une définition brève et concise. La fonction définie par ses fonctions La monnaie est ce à quoi elle sert : c'est cette perspective qui est la plus courante. La plupart des manuels commencent par définir la monnaie de cette façon. Traditionnellement, on fait remonter l'énumération des fonctions de la monnaie à Aristote, qui fut le premier à exposer ce qu'était les trois fonctions de la monnaie : la première est d'être un intermédiaire des échanges, la deuxième est qu'elle est une unité de mesure de valeur, et la troisième c'est d'être une réserve de valeur. [...]
[...] On aura donc un seul prix. C'est alors plus simple. Deux remarques : Le bien qui sert d'unité de valeur peut être le même qui sert d'intermédiaire des échanges mais peut aussi ne pas être le même que l'intermédiaire des échanges. Ex : Autrefois en France, l'intermédiaire des échanges était l'écu et l'unité de valeur était la livre tournois. L'intérêt est que lorsque l'unité de compte varie (soit décision de l'Etat, soit inflation) et que l'intermédiaire des échanges et l'unité de valeur est le même objet, il va falloir changer d'objet, car la valeur de l'intermédiaire ne représente plus l'unité de compte. [...]
[...] Il ne faut pas de contrainte de transport. Il faut qu'il soit transportable dans l'espace de la communauté. Il doit être conservable. Compte tenu du fait que c'est un intermédiaire des échanges et compte tenu des caractéristiques nécessaires pour ce bien, on voit que beaucoup de biens peuvent remplir ces fonctions d'intermédiaire des échanges. De très nombreux et très différents biens ont servi d'intermédiaires des échanges (ex les coquillages en Afrique, les métaux en Europe ( Dés qu'un bien est choisi comme intermédiaire des échanges, il ne sera plus alors demandé pour la consommation. [...]
[...] Puisque la frappe permet d'indiquer la valeur à la pièce, celui qui frappe donne l'instrument de mesure. Cela permet aux citoyens de compter et de dénombrer ce qu'on leur demande à verser à travers l'impôt. En tant que prince, j'exprime une prééminence puisque si quelqu'un refuse cette unité de mesure, alors il ne pourra avoir des relations avec moi. Il sera donc exclu de la société. En frappant la pièce, je crée un lien communautaire et je relie mes sujets à moi (pour avoir le privilège d'être protégé par moi, il faut verser un impôt). [...]
[...] Elle ne modifie pas la valeur des biens. Elle ne fait que recouvrir d'un voile monétaire des échanges entre des biens. Elle facilite l'échange. La monnaie comme créance/dette Elle est fondée sur la remise en cause que la monnaie provient des nécessité d'échange. La monnaie existe pour d'autres raisons que pour les échanges. Il y a beaucoup de raisons qui expliquent l'apparition de cette idée. La fable du troc La monnaie permet de sortir du troc mais ce n'est dans aucun cas une réalité historique. [...]
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