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L'inflation est un fléau redoutable pour une économie parce qu'il s'agit d'une hausse des prix durable, c'est-à-dire qu'elle entraîne à la hausse et de manière définitive le coût de la vie dans un pays.
Chaque hausse des prix s'ajoute aux précédentes, donc on a une sorte d'effet Cliquet (effet « escalier ») : chaque niveau atteint du coût de la vie devient une sorte de marche pour un niveau supérieur. Pour que la population supporte cela, il faut absolument que le niveau des revenus augmente parallèlement soit au même rythme, afin de neutraliser la hausse des prix (et conserver un même niveau de vie), soit à un rythme supérieur (qui entraîne une amélioration du niveau de vie) [=> conséquence : effet ciseaux].
Pour cela, il faudrait que les consommateurs soient défendus par des partis, des syndicats ou des organisations qui obtiennent des augmentations de salaires, d'indemnités, de prestations, de loyer, etc. qui dépassent les augmentations de prix.
Ce phénomène de hausse des prix s'auto-entretient de deux manières parallèles :
- à la manière comptable : chaque entreprise qui subit une hausse des prix d'une matière ou d'un service répercute l'intégralité de ce qu'elle a payé en trop sur ses clients. Au bout d'une période déterminée, toute la chaîne d'achat/vente concernée par le produit ou le service aura appliqué cette hausse des prix et personne ne songera à la supporter soi-même.
- à la manière psychologique : chaque entreprise qui subit une hausse des prix d'une matière ou d'un service ne répercute pas exactement ce qu'elle a subi, mais beaucoup plus parce qu'elle veut se prémunir à l'avance contre la prochaine hausse de prix qu'elle sait certaine mais dont elle ne connaît pas la date. Par conséquent, une augmentation légitime de 5% d'un prix peut, par ce biais-là, passer de 5% à 5,5% ou 6% et se terminer à 8%.
Le plus grave dans l'inflation, ce n'est pas tant la répercussion comptable mais plutôt la répercussion psychologique puisqu'en plus de l'idée de se prémunir contre la prochaine vague de hausse des prix, certains saisissent l'occasion pour s'auto-augmenter en revenus (...)
[...] C'est à ce moment-là que les ménagères constatent qu'avec 10% de salaire en plus par rapport à décembre, elles n'ont réussi à acheter que les biens qu'elles pouvaient acheter en décembre. De ce fait, le patronat a récupéré de la main gauche (la hausse des prix) ce qu'il a donné de la main droite (la hausse des revenus). Le même processus se répètera avec un mécontentement des syndicats qui relanceront une remobilisation à la rentrée, etc . Finalement, à chaque fois, le patronat aura gagné quelques mois de tranquillité. [...]
[...] Ce qui nous fera une moyenne d'augmentation de revenu supplémentaire de = Ces doivent être considérés comme une injection, dans l'économie, de de moyens de paiement en plus. Or, l'économie n'a créé que de richesses supplémentaires : par conséquent, il y a de moyens de paiement supplémentaires qui ne correspondent à aucune richesse sur les marchés. Naturellement, les marchés vont réagir puisque le propre d'un marché, c'est de tendre vers l'équilibre entre l'offre et la demande par des hausses de prix de : c'est de l'inflation. [...]
[...] L'INSEE a fini par écouter toutes ces protestations et a élaboré ou proposé un modèle d'évaluation du coût de la vie adapté à chaque ménage. III) Les causes de l'inflation L'inflation a des conséquences multiples : chaque école de pensée a privilégié une cause au dépens des autres, car chaque école de pensée par de ses propres hypothèses qui sont elles-mêmes imposées par son idéologie. L'explication monétariste de l'inflation On l'appelle également explication quantitativiste. Cette explication est libérale : elle relie l'inflation à la masse monétaire en circulation d'un pays. [...]
[...] Ensuite, les contrôleurs ne relèvent que les prix des biens et services compris dans le budget type d'un ménage type ; enfin, chaque produit ou service est doté d'un coefficient de pondération conforme à son poids dans le budget afin de répercuter justement les hausses dans le coût de la vie (par exemple, la répercussion d'1% d'augmentation du prix du loyer ne correspond pas, en matière de poids dans le budget, à d'augmentation du prix de la baguette). Cet indice du prix de détail mesure le coût de la vie dans un pays ainsi que son évolution : il servira de repère pour les augmentations de salaire, du SMIC et de toutes les autres prestations ou minimas. Depuis les années 1970, l'indice des prix à la consommation est fréquemment critiquée, améliorée, critiquée, etc. ; jusqu'à présent, il n'y a pas de consensus sur l'utilité de l'indice. [...]
[...] l'inflation et la productivité Les gains de productivité permettent de réduire les coûts de production et donc les prix de détail. Mais parfois, les frais de recherche pour faire des gains de productivité deviennent trop lourds et provoquent une hausse des prix. l'inflation et l'emploi Cette relation est illustrée par la courbe de Phillips. Théoriquement, les mesures anti inflation peuvent avoir comme effet pervers le chômage ; inversement, les mesures anti chômage peuvent avoir comme effet pervers une hausse du taux d'inflation. [...]
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