Tout d'abord, l'incertitude dans l'économie est caractérisée par le fait que nous ne pouvons disposer des informations qui permettraient de prévoir les événements avec un degré suffisant de sécurité. Nous ne disposons pas d'informations suffisantes pour apprécier le contexte dans lequel les événements économiques se produisent ni pour calculer (même approximativement) leurs conséquences.
Les événements économiques sont donc imprévisibles dans leur apparition, dans l'environnement au sein duquel ils se produisent et dans l'enchaînement de leurs effets... Ils sont non calculables dans leurs conséquences économiques, même s'ils appartiennent eux-mêmes au domaine de l'économie.
Ni prévisible, ni probable, cette incertitude est le domaine du futur non probabilisable... ce qui engendre le doute, l'inquiétude car nous avons tendance à nous occuper des conséquences lointaines de nos activités économiques (notamment dans l'investissement à long terme)
Ainsi les entrepreneurs tentent de prévoir, d'anticiper les événements économiques afin de faire les meilleurs investissements possibles : trois éléments sont utilisés pour conduire leur activité face à l'incertitude : la projection du présent (ils projettent la situation actuelle dans le futur), l'état de l'opinion, le comportement conforme des agents.
[...] Mais les autres concurrents examinent aussi le problème sous le même angle. Il ne s'agit pas pour chacun de choisir les visages qu'il pense les plus jolis ni même ceux que l'opinion moyenne considérera comme vraiment jolis. Finalement on tente de découvrir l'idée que l'opinion moyenne se fera à l'avance de son propre jugement. C'est ce que les spéculateurs s'efforcent de faire sur les marchés financiers. La spéculation est donc cette activité qui consiste à prévoir la psychologie du marché. [...]
[...] Finalement, l'incertitude rend à la fois la convention nécessaire et fragile. [...]
[...] La convention est la croyance que ce qui se passe aujourd'hui continuera, en moyenne demain. Cette convention réside essentiellement dans l'hypothèse que l'état actuel des affaires continuera indéfiniment à moins qu'on ait des raisons d'attendre un changement. On suppose que l'évaluation actuelle du marché est la seule correcte. -Ainsi un entrepreneur n'a intérêt à augmenter sa production que s'il escompte une élévation de la demande de ses produits. Or cette élévation ne peut intervenir que si le revenu de l'ensemble des agents augmente, c'est-à- dire lorsque la hausse de la production globale provoque celle du revenu global. [...]
[...] On prévoit un volume de demande globale. *anticiper c'est devancer, précéder, faire par avance. On agit comme si l'événement s'était déjà produit (pour tirer parti du fait prévu) On utilise ainsi le terme escompté pour indiquer par exemple le montant de la grandeur anticipée. -Ainsi la prévision à long terme porte sur le rendement que l'on peut escompter de la mise en œuvre d'un équipement en capital déterminé. La prévision à long terme a trait aux sommes que l'entrepreneur peut espérer gagner sous forme de revenus futurs s'il achète ou fabrique des produits finis pour les adjoindre à son équipement en capital. [...]
[...] La convention s'impose donc comme un accord implicite. -Ainsi on pense que la Bourse va continuer à augmenter par exemple. Cette convention est l'élément essentiel du dispositif radical de Keynes. Tant que les anticipations des agents sont confirmées, la convention se maintient ce qui permet un certain équilibre économique et une certaine continuité. II/ L'incertitude au cœur de l'économie, source de spéculation et de crise Placement à court terme contre placement à long terme -Le terme entreprise désigne l'activité qui consiste à prévoir le rendement escompté des capitaux pendant leur existence entière. [...]
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