La théorie keynésienne est normative. Elle justifie les déficits publics pour combattre le chômage mais on peut se demander s'il est toujours légitime d'avoir des déficits publics au nom de la lutte contre le chômage.
Est-ce que les déficits publics existent parce que les autorités veulent simplement combattre le chômage ?
Dans ce chapitre, les causes des déficits sont multiples.
Il est possible de mobiliser des explications empiriques et aussi purement politiques. Autrement dit, il existe des déterminants positifs des déficits.
Sur le plan empirique, 4 approches méritent d'être soulignées (...)
[...] Plus il coute de rester dans une économie instable plus les groupes politiques seront amenés à négocier rapidement. Inversement, moins il coute de vivre dans une économie instable, plus les politiciens seraient tentés de retarder la stabilisation. Il existe des économies instables où il fait bon vivre. La principale caractéristique de l'économie instable est que cette économie donne l'occasion de reporter l'ajustement car : - l'indexation des revenus à l'inflation est une première raison du désir de rester dans une économie instable - la couverture sociale offerte aux agents représentatifs est aussi un motif pour rester dans cette économie instable - les populations sont représentées au parlement et dans l'exercice de la vie démocratique, plusieurs armes sont offertes aux politiciens (par exemple le droit de véto, les amendements, ) Les ajustements peuvent être reportés à l'infini et seule une crise économique sérieuse peut débloquer la situation correspondant à ce qu'on appelle une guerre d'usure. [...]
[...] Le perdant serait celui qui supporterait la charge fiscale la plus élevée. Toute fois, ce perdant peut gagner politiquement en gagnant un électorat en communicant sur sa capacité à maintenir la cohésion politique. Alesina et Drazen ont posés la question de l'existence d'un temps optimal (moment optimal) de la concession. Ce moment optimal est tel que le coût marginal de l'attente de l'ajustement est compensé par son avantage marginal. Le coût marginal de l'attente est le coût d'opportunité à passer un instant de plus dans une économie instable économie soumise à des déficits et donc à des distorsions fiscales et budgétaires). [...]
[...] Il émet en conséquence des emprunts pour financer cette loi de programmation. Autrement dit, le gouvernement d'aujourd'hui satisfait son électorat mais créer aussi des conditions pour gêner ultérieurement son adversaire. En fait, son adversaire héritera d'une dette publique importante si jamais il venait à conquérir le pouvoir. Le gouvernement d'aujourd'hui engage des recettes fiscales futures et diminue donc le potentiel de dépenses de son adversaire. Si le second parti arrive au pouvoir, il risque de renier ses propres préférences au risque de perdre les élections futures. [...]
[...] Autrement dit, les gouvernements s'empressent à mettre en place des politiques de déficits publics en période de récession et oublient de les corriger en période de croissance. I. La loi de Wagner A. Présentation de la loi et explications théoriques La loi de Wagner part de l'idée que les nations en voie d'industrialisation surtout occidentales du début du XIXème siècle, sont marquées par une croissance de la production et du revenu par tête mais aussi que les dépenses croissent plus vite dans ces pays que l'activité économique globale. [...]
[...] C'est la thèse du responsive gouvernement. Au travers de son budget, l'Etat répond simplement aux besoins des électeurs en matière de dépenses publiques. L'école de la nouvelle économie publique pense que l'Etat est sensible aux préférences de l'ensemble des électeurs. L'approche de la nouvelle économie publique considère le comportement des demandeurs de services collectifs : c'est une approche dite de demand side. Remarque : - il semble pour le moins contestable que les agents puissent très bien connaitre les conséquences futures des déficits. [...]
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