Les crises sont-elles provoquées par les chocs exogènes ?

Résumé du document

Dissertation d'économie entièrement rédigée en deux parties, sur le sujet suivant "Les crises sont-elles provoquées par les chocs exogènes ?". Vous trouverez de nombreuses références à des économistes célèbres. Document de neuf pages environ au format Word.

Extraits

[...] L'économie de l'île est en récession. Les tenants de l'école des cycles réels suggèrent donc que «les fluctuations de la production, de l'emploi, de la consommation, de l'investissement et de la productivité constituent toutes une réaction naturelle et désirable d'un individu aux changements inévitables de son environnement La théorie du cycle conjoncturel réel affirme que les «crises de l'économie actuelle sont très proches de celle de Robinson. Elles n'ont rien à voir avec la politique monétaire, les prix rigides ou tout autre type d'imperfection du marché. [...]

[...] Dans ces conditions, la question de l'exogénéité des origines de la crise actuelle ne se poserait pas, mais il est à tout le moins plus optimiste, et sans doute également plus réaliste, de considérer à l'instar de Jean-Paul Fitoussi1 que le taux de croissance de l'économie française est actuellement inférieur à son potentiel et que la crise est réelle. Une crise est qualifiée d'endogène si elle a une origine interne ; elle est par contre causée par des chocs exogènes si elle est d'origine externe. [...]

[...] C'est pourquoi Wall Street baisse lorsque le chômage diminue trop. De plus, on assiste à une substitution des victimes, l'Etat s'endettant à la place des entreprises. Il est donc sous le contrôle des créanciers, qui décident des taux à lui accorder et lui imposent la politique de leur choix, c'est à dire la rigueur budgétaire et monétaire. Cette dernière empêche toute diminution de la dette, et on est donc dans un cercle vicieux. A la lumière de cette analyse, on pourrait penser que la crise actuelle est due à des causes endogènes, c'est à dire de mauvaises politiques économiques dues à de mauvais rapport de force sur les marchés. [...]

[...] Ceux-ci ont des points de vue extrêmement variés sur leurs origines. Ceci n'est en aucun cas surprenant vu l'importance de l'enjeu : du caractère de l'origine des crises dépend le type de politique qu'il convient éventuellement de mener pour les résorber. La variété des analyses que l'on peut faire concernant l'origine des crises s'illustre par deux positions opposées : celle, plutôt marxiste et schumpéterienne, qui considère que les crises sont inévitables, structurelles et endogènes et celle, défendue par la nouvelle économie classique, selon laquelle toute crise est causée par des chocs exogènes. [...]

[...] Cette inflation a été accentuée par les chocs pétroliers, qui ont généré de l'inflation importée. Quant aux chômage de masse qui affecte les pays européens, il s'explique par le manque de flexibilité du travail, soumis à trop de réglementations, et par les contraintes qui pèsent sur l‘offre (notamment en matière fiscale). Cette vision des choses s'explique par le fait qu'aux yeux des économistes classiques, les crises apparaissent comme des accidents de nature conjoncturelle. Dans le modèle néoclassique, par construction, l'équilibre est automatique en théorie, la crise est donc logiquement impossible, sa conception sans objet. [...]