Les dernières perspectives du Fond monétaire international concernant les perspectives de croissance font état d'une baisse de -2,4% pour la France sur l'ensemble de l'année 2009. Sur la même période les perspectives concernant l'économie allemande sont plus négatives avec une baisse prévisionnelle de -5,3% sur la même période. Il existe donc des disparités quand à la situation économique actuelle de ces deux pays et cela malgré le fait qu'ils bénéficient d'une politique monétaire commune et d'une tentative d'uniformisation des politiques économiques menées par l'Union européenne. Dès lors il convient de se demander quels rôles jouent les disparités ou les convergences dans la croissance des économies allemande et française (...)
[...] Un des atouts premiers de la France, c'est qu'elle dépend moins des exportations que l'Allemagne qui souffre actuellement de problèmes liés à ses exportations. En effet, selon les prévisions du gouvernement allemand, les exportations connaîtront une baisse de près de 20% cette année. Cela est relativement grave, compte tenu du fait que de 2004 à 2007, les exportations participaient à plus de la moitié de la croissance économique du pays. En tout, les automobiles, les machines-outils et les produits chimiques représentent deux tiers des exportations, niches qui ne sont pas forcément les plus certaines actuellement (e.g. [...]
[...] Constat des faiblesses communes D'après les différentes constatations des situations économiques, la France et l'Allemagne ont des défis communs qui, s'ils sont résolus, leur assureraient une croissance durable. Premièrement, le couple franco-allemand a une productivité qui s'avère de moins en moins efficace par rapport à la concurrence mondiale. En effet, le premier défi serait d'enregistrer une productivité plus forte que ces dernières années car depuis 1996, la France et l'Allemagne ont une croissance de leur productivité autour de par an alors que l'Irlande et les Etats-Unis sont assez largement en avance. [...]
[...] Par ailleurs, la ratification du Traité de Maastricht par l'ensemble États membres de la Communauté économique européenne le 7 février 1992 a permis une convergence certaine entre la France et l'Allemagne. Ainsi, ces pays se doivent de respecter, sous peine de sanction critères relatifs à leur situation économique. Ils imposent la maîtrise de l'inflation, de la dette publique et du déficit public, la stabilité du taux de change et la convergence des taux d'intérêt. Le respect de ces critères est jugé nécessaire à la réussite du Pacte de stabilité et de croissance. [...]
[...] L'économie allemande est plus compétitive structurellement, en effet elle est spécialisée sur des domaines innovants, sur des produits hauts de gamme et ne cherche pas à concurrencer les Nouveaux Pays Industrialisés sur la compétitivité prix, ces pays bénéficiant de coûts salariaux beaucoup plus faibles, aller sur le même terrain serait donc vain et dangereux. Les exportations allemandes sont axées sur des économies émergentes connaissant une croissance importante de leurs importations, notamment la Chine et les Pays Europe Centrale et Occidentale. [...]
[...] La coopération franco-allemande consiste donc de plus en plus dans la tentative d'une approche conjointe à l'échelle communautaire. Ceci n'empêche pas le rapprochement des acteurs et des réseaux bilatéraux qui passera par une politique centrée sur le soutien aux acteurs et aux réseaux, à la formation et à la mobilité. Malgré ces diverses convergences concernant la situation économiques de ces deux pays, on observe à travers le temps que la France et Allemagne ont 2 cycles de croissance bien différents. [...]
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