L’échec économique de la réunification allemande de 1991 à nos jours

Résumé du document

Dans bien des domaines, les progrès accomplis par les nouveaux Länder sont impressionnants, surtout si l'on veut bien se souvenir d'où l'on vient : développement des infrastructures et équipements (réseaux électriques, routes, transports, etc.), application du système juridique de la République fédérale d'Allemagne (RFA), convergence des niveaux de vie entre les deux parties de l'Allemagne. En effet, après un effondrement de la croissance entre 1989 et 1991 (estimée à environ 40 %), la croissance des Länder de l'Est a considérablement accéléré pour atteindre un rythme moyen de 4 % entre 1992 et 2002, avec une accélération remarquable entre 1992 et 1997 (6,6 % en moyenne).

Dans la première moitié des années 90, la formidable croissance de l'économie des Länder de l'Est est due, dans une large mesure, au boom du secteur industriel.

Extraits

[...] De plus, parler des nouveaux Lànder comme une entité homogène est un mauvais réflexe du passé (les régions les plus riches des nouveaux Lànder étant bien plus prospères que certaines régions des anciens Lànder) qui contribue à étouffer les réussites dans la masse des problèmes irrésolus. Enfin, gageons que les jeunes qui fuient à l'Ouest faute de pouvoir trouver un emploi sauront retrouver le chemin de la maison dès lors que les opportunités seront de nouveau meilleures. De ce point de vue, l'unité de compte est probablement la génération. [...]

[...] La valeur ajoutée (en volume) chute de par an en moyenne depuis 1995. En dépit de cet effondrement de la production, la part de la construction dans le PIB est encore à peu de chose près le double de celle de l'Allemagne de l'Ouest ( contre en 2001). Le secteur des services financiers et aux entreprises a également connu une croissance rapide à partir d'une base extrêmement faible au début de la décennie. La croissance (de la valeur ajoutée) entre 1991 et 2001 s'est élevée à en moyenne (et même durant les cinq premières années). [...]

[...] L'échec économique de la réunification allemande de 1991 à nos jours La croissance s'envole . Dans bien des domaines, les progrès accomplis par les nouveaux Lànder sont impressionnants, surtout si l'on veut bien se souvenir d'où l'on vient : développement des infrastructures et équipements (réseaux électriques, routes, transports, etc.), application du système juridique de la RFA, convergence des niveaux de vie entre les deux parties de l'Allemagne. En effet, après un effondrement de la croissance entre 1989 et 1991 (estimée à environ 40 la croissance des Lànder de l'Est a considérablement accéléré pour atteindre un rythme moyen de entre 1992 et 2002, avec une accélération remarquable entre 1992 et 1997 ( en moyenne, voir graphique 1). [...]

[...] La couverture du déficit courant se fait largement via des transferts publics (plutôt que par des entrées de capitaux privés), ce qui souligne le manque d'attractivité du site est-allemand. Les causes : le mieux est l'ennemi du bien ? II est clair que cette sous-performance de l'Allemagne de l'Est depuis maintenant six ans est due, pour partie, à la crise du secteur de la construction. En effet, les surcapacités créées au lendemain de la réunification ne sont toujours pas absorbées et le secteur n'en finit plus de chuter. [...]

[...] Cette manne se retrouve évidemment dans la structure de revenu des ménages. Dans les nouveaux Lànder, les transferts publics représentent près de du revenu des ménages contre moins de pour les anciens Lànder (1998). La part plus importante des transferts sociaux dans le revenu des ménages s'explique avant tout par les aides aux chômeurs, le taux de chômage étant nettement plus élevé à l'Est qu'à l'Ouest. L'État fédéral est également intervenu dans la structure de revenu des ménages de l'Est en modifiant la structure de la population active au lendemain de la réunification. [...]