Avec l'intervention de la troïka (FMI, Commission Européenne, BCE) en Grèce, se pose de nouveau le problème d'une « bonne gouvernance », autrefois l'apanage des pays du tiers-monde qui sollicitaient l'aide des institutions de Bretton Woods (FMI, BM) dans leur processus de développement. La bonne gouvernance est une notion ambigüe puisque subjective : qualifier une gouvernance de « bonne » induit qu'elle répond favorablement à un jugement de valeur de la part d'un tiers. C'est pourquoi elle ne fait pas l'unanimité, certains lui reprochant de n'être que la définition d'une politique conforme aux intérêts des pays développés et au fond des marchés, sans que l'intérêt des peuples en question ne soit pris en compte.
L'OCDE dresse une liste de six critères qui définissent la bonne gouvernance :
- L'obligation de rendre compte : les APU sont capables et désireuses de montrer en quoi leur action et leurs décisions sont conformes à des objectifs précis et convenus
[...] Les marchés ne sont pas si efficients. On l'a vu notamment en Grèce (cf Goldman Sachs), les marchés peuvent être leurrés : jusqu'à ce que les révélations ne soient faites sur l'état financier de la Grèce, les agences de notation lui attribuaient encore un A début 2009, alors que ses comptes étaient déjà bien dégradés. Malgré les efforts européens et grecs, les taux d'intérêt actuels auxquels doit emprunter la Grèce vont contre l'idée même d'un remboursement futur et d'une bonne gouvernance : en consacrant tous ses efforts au remboursement de sa dette, un pays ne réalise pas d'investissements d'avenir. (...)
[...] On voit donc que les principaux agents du marché, qui réclament la bonne gouvernance, peuvent en fait inciter les Etats à mener des politiques aux antipodes de cela ! II. Les marchés valorisent-ils vraiment une bonne gouvernance ? S'ils rappellent les États à l'ordre, ils peuvent aussi insuffler de mauvaises politiques 1. Les marchés, garants contre le laxisme budgétaire et la mauvaise allocation des fonds publics La régulation par le marché des changes. Le marché permet aux taux de change de varier en temps réel en fonction de l'offre et de la demande. [...]
[...] Les marchés font donc peser une pression constante sur les États, en effectuant une surveillance permanente sur eux. Mais un État, sauf à basculer dans l'autarcie, ne peut pas s'affranchir totalement de cette pression. La seule manière donc de conjuguer autonomie politique et économie de marché est de mettre en place une régulation, en rappelant aux marchés que le peuple est décideur en dernier ressort tout en n'oubliant pas que les marchés ne sont pas nécessairement les ennemis de la démocratie, puisqu'ils permettent de contrôler la bonne gestion d'un Etat. [...]
[...] Les marchés ne sont pas si efficients. On l'a vu notamment en Grèce (cf Goldman Sachs), les marchés peuvent être leurrés : jusqu'à ce que les révélations ne soient faites sur l'état financier de la Grèce, les agences de notation lui attribuaient encore un A début 2009, alors que ses comptes étaient déjà bien dégradés. Malgré les efforts européens et grecs, les taux d'intérêt actuels auxquels doit emprunter la Grèce vont contre l'idée même d'un remboursement futur et d'une bonne gouvernance : en consacrant tous ses efforts au remboursement de sa dette, un pays ne réalise pas d'investissements d'avenir. [...]
[...] L'intérêt des marchés est que les Etats soient solvables, qu'ils remboursent leurs dettes. C'est pourquoi ils vont chercher à insuffler des politiques d'austérité, qui vont, du moins dans un premier temps, pousser des pans entiers de la population dans la misère et creuser les inégalités (cf Grèce, Espagne : taux de chômage > resp et espagnol sur 5 sous le seuil de pauvreté) Les agents et institutions supranationales, bras armé des marchés dans la mise en place d'une bonne gouvernance Le FMI et la Banque Mondiale, substituts des gouvernements. [...]
[...] L'efficience et efficacité : les APU s'attachent à une production de qualité, notamment dans les services rendus aux citoyens, et contrôlent la bonne allocation de ces services. La réceptivité : les autorités publiques peuvent répondre rapidement à l'évolution de la société, tiennent compte des attentes de la société civile lorsqu'elles définissent l'intérêt général et elles sont prêtes à faire l'examen critique du rôle de l'État. La prospective : les autorités publiques sont en mesure d'anticiper les problèmes à venir et d'élaborer des politiques qui tiennent compte de l'évolution des coûts et des changements prévisibles (démographiques, économiques, environnementaux, par exemple). [...]
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