Souvent décriées par l'individu lambda, voire même par ses membres eux-mêmes (par les politiques notamment), l'élite est un terme lourd de présupposés. Etymologiquement, elle désigne un "groupe minoritaire de personnes ayant, dans une société, une place éminente due à certaines qualités valorisées socialement". Les membres de l'élite seraient donc nécessairement minoritaires en nombre, parce que la/les propriétés qui les distinguent du reste de la population seraient elles-mêmes rares. Apparaît alors une contradiction avec l'esprit démocratique (égalité des citoyens à gouverner la cité), car supposer que certains doivent être mis en avant légitime une certaine hiérarchisation sociale.
Au cours du XIXe, et jusqu'à la 2e GM, l'élite s'est caractérisée par le rôle prépondérant des revenus et du patrimoine, et par une très forte rigidité sociale. Cette élite dominait l'économie, et agissait dans ses intérêts (exemple des 200 familles qui dirigeaient la Banque de France). Mais la guerre va bouleverser cet ordre établi, les élites, compromises avec les régimes fascistes, ayant perdu toute considération. Tout comme la Révolution Française avait tenté d'anéantir l'élite nobiliaire, la guerre a mis à mal l'élite de la haute bourgeoisie que le communisme a voulu éradiquer en URSS. (...)
[...] Etymologiquement, elle désigne un "groupe minoritaire de personnes ayant, dans une société, une place éminente due à certaines qualités valorisées socialement". Les membres de l'élite seraient donc nécessairement minoritaires en nombre, parce que la/les propriétés qui les distinguent du reste de la population seraient elles-mêmes rares. Apparaît alors une contradiction avec l'esprit démocratique (égalité des citoyens à gouverner la cité), car supposer que certains doivent être mis en avant légitime une certaine hiérarchisation sociale. Au cours du et jusqu'à la GM, l'élite s'est caractérisée par le rôle prépondérant des revenus et du patrimoine, et par une très forte rigidité sociale. [...]
[...] Donc nous dit-il, si l'élite gouvernementale est encore assez forte, son intérêt sera d'intégrer, par la mobilité sociale, les lions de la couche inférieure II- La sélection et l'établissement des élites : vers une certaine continuité A. La culture et l'éducation, instruments de la classe dominante L'analyse de P. Bourdieu. Chaque classe dispose d'un capital global, qui va structurer son habitus c'est à dire un ensemble de pratiques sociales profondément intériorisées par l'individu, et qui lui paraissent parfaitement normales et légitimes. [...]
[...] Retour de la vision marxiste : la classe dominante (la bourgeoisie) a une origine économique, c'est la classe qui détient les moyens de production, qui est exploiteuse, qui impose ses idées aux autres classes et qui se sert de l'Etat comme moyen de domination. L'internationalisation des élites. Le Brain Drain. Les élites circulent d'un pays à l'autre, selon les opportunités qui s'offrent à elles, dans un contexte de mondialisation. Dans ce contexte, s'exerce une circulation des élites (V. Pareto). Selon Pareto l'histoire est l'histoire de la vie et de la mort des élites gouvernementales, les aristocraties, pour lui :"L'histoire est un cimetière d'aristocraties". [...]
[...] La mobilité sociale : malgré des améliorations notables, une stagnation depuis les années 90 Une forte mobilité ascendante jusque dans les années 90. La démocratisation scolaire. Pour H. Mendras, durant les " 30 glorieuses la moyennisation de la structure sociale est le résultat de l'accentuation de la mobilité sociale, rendue possible par la progression du niveau de vie dans la population Une rigidité croissante : le retour des inégalités. L'hérédité sociale (les enfants occupent la même position sociale que leurs parents). Elle est particulièrement importante aux deux extrémités de l'échelle sociale, et moyenne pour les indépendants et professions intermédiaires. [...]
[...] Les grandes transformations sont presque achevées (industrialisation puis tertiarisation) La solidarité inter-élites (Charles Wright Mills). Distinguant trois domaines principaux d'exercice du pouvoir (politique, économie, armée), il met en évidence la connivence qui existe entre les détenteurs du pouvoir de décision dans ces différentes sphères aux Etats-Unis dans l'après-guerre. C'est bien, en fin de compte, une tension entre compétition et solidarité qui relie les membres formant le "haut" d'une société à un moment donné. Si chacun peut chercher à s'élever encore au détriment des autres, tous ont aussi un intérêt à conserver leur position, pour eux comme pour leur descendance. [...]
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