Dans l'approche « capitaliste », le détenteur du pouvoir est l'entrepreneur. Le pouvoir est lié à la propriété du capital et à la prise de risque. (cf. : SCHUMPETER).
Or l'essor de la société industrielle va entraîner l'apparition de grandes sociétés par actions qui vont être dirigées par des managers non propriétaires d'où la remise en cause de cette conception du pouvoir.
Les dirigeants sont des salariés, il y a donc séparation entre les fonctions de propriété et de direction. Ce pouvoir des non propriétaires est appelé pouvoir managérial et confère à ce titre des qualités particulières (...)
[...] Les salaires, connus de tous, tiennent dans une échelle de 1 à 10, PDG inclus. Chaque fin d'année, le partage du résultat entre l'investissement et la rémunération des travailleurs est décidé par un collège de cadres et d'ouvriers réuni sous le regard de l'actionnaire unique, Michel Hervé, qui jure n'avoir jamais eu à intervenir. Il ne s'est pas versé un dividende en trente ans. Ce modèle s'applique à des industries qui n'ont pas de forts besoins en capitaux à rémunérer. [...]
[...] Or les dirigeants vont chercher à maximiser leurs salaires, leurs avantages, les parts de marchés etc. Donc ils privilégient la croissance de l'organisation à la croissance des résultats donc divergence des intérêts. Le contrôle des dirigeants s'exercent à deux niveaux : Les dispositions fixées dans les statuts de l'entreprise Le marché financier On parle aujourd'hui de gouvernement d'entreprise. La direction par objectifs (DPO) Ce modèle de direction a été adopté par les entreprises américaines dans les années 1960. L'entreprise est dirigée selon un ensemble d'objectifs. Ces objectifs sont, d'une part, stratégiques et, d'autre part, tactiques. [...]
[...] Le style de direction est un des éléments fondamentaux de la performance de l'entreprise, différents courants de recherche s'y sont en conséquence intéressés. R. Likert a défini les styles de commandement en fonction de deux variables : le degré de complexité de la technologie et les besoins d'être et de devenir du personnel. En croisant ces deux critères d'analyse, Likert parvient à distinguer quatre styles de direction : - le style autoritaire : pas de consultation du subordonné, communication à sens unique, incitation par la crainte et la sanction - le style paternaliste : faible décentralisation pour les décisions, incitation par un système de menaces/récompenses - le style consultatif : consultation en faux-semblant, communication à double sens, travail en équipe - le style participatif : équipes d'individus contribuant à la prise de décision, forte coopération, circulation libre de l'information. [...]
[...] La direction générale fixe ces objectifs et ils sont ensuite assignés individuellement aux différents responsables. Une phase de dialogue se développe alors : les responsables peuvent accepter intégralement ces objectifs et doivent les réaliser ou les refuser. Le refus s'explique par l'insuffisance de moyens ou par le manque de réalisme des objectifs arrêtés. Si les responsables refusent totalement ou partiellement les objectifs, ils doivent expliquer leurs objections et la direction générale apprécie si elle doit accorder des moyens supplémentaires pour réaliser l'objectif ou s'il faut modifier ce dernier. [...]
[...] Style 3 : le dirigeant présente ses idées et demande à chacun son avis. Cette attitude correspond au modèle de la direction par objectifs (DPO). Style 4 : le dirigeant présente une décision conditionnelle qu'il se déclare prêt à changer. Ce modèle correspond à l'utilisation élargie de la DPO. Style 5 : le dirigeant présente les problèmes, obtient des suggestions et prend la décision. Ce modèle est très proche de la direction participative par objectifs (DPPO). Style 6 : le dirigeant définit des limites et demande au groupe de prendre une décision à l'intérieur de ces limites. [...]
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