Nous ne définirons pas précisément le Produit intérieur brut (PIB) pour l'instant. Il mesure la richesse créée au cours d'une année, puisque c'est notre période de référence, et nous supposons que cette richesse est égale à la production. La production ne sera pas plus précisément définie non plus dans l'immédiat. L'économie nationale est composée d'agents qu'on nomme en comptabilité nationale des unités institutionnelles. Des critères existent qui permettent de regrouper les unités institutionnelles dans des secteurs institutionnels. Un secteur institutionnel est donc un ensemble composé d'unités institutionnelles qui sont identiques au regard des critères de regroupement. Ce que l'on va observer, c'est l'ensemble des échanges qui s'opèrent entre ces secteurs institutionnels. Le résultat détermine l'équilibre final de l'économie. « Final » doit être compris ici comme le résultat obtenu au bout d'une année. On enregistre donc toutes les opérations économiques qui interviennent entre les secteurs institutionnels au cours de l'année civile. Ce travail purement comptable est réalisé par les comptables nationaux. Les grandeurs enregistrées sont donc, par nature, des flux annuels. Il ne s'agit donc pas de stocks. Cette distinction est essentielle à la compréhension. Le PIB est donc la richesse créée au cours d'une année civile. Ce n'est pas le patrimoine du pays, sa richesse accumulée au fil des siècles depuis des temps immémoriaux. A titre d'exemple, on comptabilisera la valeur des maisons nouvelles bâties dans l'année sur le territoire national, pas la valeur du patrimoine immobilier de la nation. Il en résulte donc aussi que les grandeurs enregistrées sont nominales, c'est-à-dire monétaires ou exprimées en euros. On n'enregistre pas le « nombre » de maisons construites mais leur valeur (...)
[...] La droite à donne l'évolution du revenu ou de la production. Sa pente est donc égale à l'unité. La droite de la demande globale est inférieure et égale à la propension marginale à consommer. Comme les deux droites sont croissantes mais que l'une a une pente inférieure à l'autre, elles finissent toujours par se couper, et c'est le point d'équilibre de court terme. De manière évidente, si la droite de demande globale avait une pente unitaire, les droites ne se rejoindraient jamais. [...]
[...] Que se passe-t-il si on considère un revenu ou produit situé à droite de E ? En partant de l'axe horizontal, des abcisses, on voit que cette fois, c'est le revenu ou produit qui est supérieur à la demande globale. C'est en fait le cas que décrit la théorie keynésienne. Ce déséquilibre de court terme est caractérisé, non seulement par du chômage, mais un excès d'offre. L'offre est rationnée par une demande insuffisante. Par définition, l'investissement des entreprises est toujours égal au départ à l'investissement désiré. [...]
[...] Sa source principale de revenu est le revenu issu de la location des facteurs de production primaires, le capital et le travail pour simplifier. Les sociétés non financières ont pour fonction principale de produire des biens[5] et services[6] marchands non financiers. Leur source principale de revenu est la vente de ces biens et de ces services marchands. Le terme marchand est essentiel. (C'est ce qui permet la distinction public- marchand). Le terme non financier permet de distinguer les sociétés non financières des sociétés financières qui sont essentiellement les banques. [...]
[...] Or, il n'existe aucune coordination entre ces agents qui font des choix en fonction de variables différentes. Les ménages se déterminent sur une variable contemporaine, le revenu, les entrepreneurs font des paris sur l'avenir. En ce qui concerne les ménages, leurs choix de consommation reposent sur le revenu courant. Mais ce revenu est influencé par les choix d'investissement des entrepreneurs qui échappent totalement aux ménages. En résumé, les choix indépendants des uns et des autres influencent les variables sur lesquels ils font leurs choix. [...]
[...] Comme nous avons fait l'hypothèse que l'investissement désiré des entreprises est exogène et égal à 88, l'investissement des entreprises est à son niveau désiré (de 88). Mais la demande globale est supérieure au produit, au revenu, à la production. La demande est rationnée. Les entrepreneurs/producteurs sont incapables de faire face à la demande, ils refusent des ventes, des clients. Ils peuvent agir de deux façons. Soit ils déstockent certaines marchandises pour faire face à cet afflux. Cela suppose que ces stocks étaient volontaires. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture