En publiant son rapport d'étape consacré au pouvoir d'achat, Jacques Attali, à qui le président Nicolas Sarkozy a confié la direction du groupe 'Libérons la croissance', a démontré, si cela était encore nécessaire, que la consommation s'avère être une des principales bases du dynamisme d'une économie donnée. L'ancien conseiller de François Mitterrand place, en effet, la consommation au cœur de son raisonnement ; il préconise ainsi l'installation d'une 'Autorité de la concurrence' afin de protéger le pouvoir d'achat des agents et des 'class-actions' à la française afin de défendre efficacement ces derniers.
Après avoir constaté l'importance donnée à la consommation, qui peut se définir comme un processus de destruction par l'usage de biens et de services, par la sphère politique, il convient désormais de s'interroger sur les différents facteurs qui, au niveau micro-économique, vont déterminer le niveau de la consommation d'un agent. Nous allons par conséquent étudier ce qui détermine, quantitativement, mais aussi qualitativement, notre consommation.
[...] Nous comprenons donc tout à fait que le revenu détermine aussi bien quantitativement que qualitativement notre consommation. Afin d'expliquer les principes de la Théorie du Consommateur et de la modéliser tout en conservant sa complexité, l'économiste italien Vilfredo Pareto (1848-1923) a conceptualisé les courbes d'indifférence. Il considère ainsi deux biens différents, X1 et X que l'agent s'apprête à consommer. Celui-ci établit une multitude de combinaisons, de paniers de biens en fonction du prix de chacun de ces objets. Une courbe d'indifférence regroupe, selon le modèle de Pareto, des combinaisons qui apportent la même satisfaction à l'individu rationnel. [...]
[...] En utilisant des ressources externes afin d'acquérir des biens de consommation qui, par définition, seront détruit par l'usage l'agent ne réalise en aucun cas une analyse économique et maximisatrice de la situation. Chaque consommateur établit donc, sans cesse, une agrégation de stratégies afin de maximiser sa satisfaction au sein d'un environnement caractérisé par la rareté de ses ressources. Il ne s'agit pas ici de dire que le consommateur s'apparente à une sorte de sorcier qui trouve son propre point d'équilibre lors de chaque achat. [...]
[...] On peut en effet considérer que pour plus de 90% des biens, leur consommation chute avec une augmentation de prix et vis et versa. Dans l'optique de quantifier l'impact d'une augmentation du prix d'un bien sur le niveau de sa consommation, les économistes utilisent un outil statistique appelé l'élasticité-prix Il s'agit du rapport entre la variation en pourcentage de la demande d'un bien et la variation en pourcentage de son prix. Mais nous pouvons également affirmer que comparer différents prix serait inutile si nous ne possédions pas les ressources nécessaires pour acquérir certains biens disponibles sur le marché. [...]
[...] Si les premiers philosophes utilitaristes ont privilégié la nation de préférence cardinale l'agent évaluant l'utilité de l'ensemble des biens présents sur le marché, le concept de préférence ordinale qui suggère que l'individu classe ces biens en fonction et ses besoins. C'est une fois ce classement effectué qu'il peut, rationnellement, sélectionner les biens qui lui apporteront la plus grande satisfaction par rapport à leur prix. Les prix de ces différents biens sont donc, en premier lieu, des déterminants essentiels pour le consommateur à la recherche d'un comportement optimal. C'est, en effet, en comparant ces prix que l'individu va pouvoir établir sa stratégie de maximisation de sa satisfaction. [...]
[...] L'âge intervient ainsi de manière très importante dans ce processus de détermination de notre consommation. Bien sûr, les dépenses d'un jeune actif et d'une personne retraitée varient du fait de certaines données physiologiques : les dépenses en matière de santé des agents membres de l'Echantillon Permanant d'Assurés Sociaux (EPAS) âgés de 80 ans étaient, en fois supérieures aux dépenses moyennes de l'ensemble de l'échantillon pour ce même secteur. Mais ces différences de consommation basées sur l'âge s'avèrent être plus profondes que cela. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture