De 1998 à 2000, la France avait connu une reprise de sa croissance économique qui atteignait 2,9 % en 1999 et 3,2 % en 2000. Mais, depuis 2001, on avait assisté à un ralentissement de la croissance, qui s'est limitée à 1,1 % en 2002 et 0,9 % en 2003. L'année 2004 a cependant été marquée par une reprise de la croissance (2,1%) qui ne s'était pas confirmée en 2005 (1,6 %). En 2006, la croissance a été plus soutenue (2 %) mais reste fragile. Cette croissance est mesurée par le PIB, qui est la somme des valeurs ajoutées des secteurs institutionnels. Alors que, pendant des années, la croissance française avait été soutenue par nos exportations, il semble à présent que ce soit la demande intérieure et surtout la consommation des ménages qui ait réussi à sauver la croissance ces dernières années. Mais la croissance dépend aussi de la structure productive, en particulier du progrès technique qui peut générer des gains de productivité. On peut ainsi s'interroger sur les facteurs qui déterminent la croissance : sont-ils uniquement conjoncturels ou dépendent-ils d'aspects structurels ?
L'analyse des déterminants de la croissance économique nous amènera à évoquer les déterminants structurels (I) et conjoncturels (II) de cette croissance.
[...] C'est ainsi que la croissance soutenue aux États-Unis pendant de longues années et la reprise de la croissance dans les pays asiatiques sont des facteurs qui avaient favorisé la croissance en 1999 et 2000. En 2002 et 2003, les difficultés des économies allemande et européenne, l'incertitude de la conjoncture mondiale ont affecté nos exportations et notre croissance. Dans une économie mondialisée, la santé économique des principaux partenaires économiques est déterminante. En 2003, les exportations françaises ont reculé, ce qui a freiné le rythme de la croissance. La reprise de la croissance en 2004 a été favorisée par la reprise de la croissance mondiale. [...]
[...] Cette explication a pourtant été remise en cause par certains économistes comme P. Bairoch, qui a démontré que la libéralisation des échanges initiée par le traité franco-anglais de 1860 avait été un facteur de ralentissement économique. D'autre part, le libre-échange n'exercera pas ses pleins bénéfices sur la croissance si certains pays ne jouent pas le jeu en maintenant des pratiques protectionnistes. Les nouvelles théories de la croissance (Romer, Lucas, Barro, Aghion) mettent l'accent sur la croissance endogène (interne), c'est-à-dire que l'activité de certains agents économiques a des conséquences positives sur d'autres agents et contribue ainsi à la croissance. [...]
[...] En 2005, l'euro avait connu une légère dépréciation, contribuant à la croissance des exportations hors de la zone euro, mais, en 2006, l'euro s'est à nouveau apprécié. La fluctuation des prix des matières premières, notamment l'appréciation considérable du prix du baril du pétrole comme en 2005, constitue une menace pour la croissance économique. Les facteurs endogènes La croissance économique est déterminée par l'investissement des entreprises et par la consommation des ménages, ce qui constitue la demande intérieure. La relance de l'investissement des entreprises en 2000 avait contribué à stimuler la croissance économique en France et en Europe. [...]
[...] Les déterminants structurels de la croissance économique L'analyse structurelle de la croissance économique est une analyse de long terme. Même si l'explication la plus solide réside dans le rythme d'introduction du progrès technique on peut aussi évoquer le développement du libre-échange et les nouvelles théories de la croissance endogène Le progrès technique Les économistes distinguent classiquement trois facteurs de production qui agissent sur la croissance : le travail, le capital et le progrès technique. C'est ainsi que, dans l'analyse néoclassique (Solow, Ramsey), la croissance résulte de l'investissement. [...]
[...] Il convient cependant de faire remarquer que la marge de manoeuvre au niveau budgétaire est limitée, en raison de l'importance du déficit budgétaire et du niveau d'endettement de la France. Conclusion La réflexion sur les déterminants de la croissance économique est essentielle pour mettre en place les politiques économiques. En effet, la croissance détermine de nombreux équilibres tels que celui du marché du travail (la croissance permet de lutter contre le chômage) et l'équilibre budgétaire. Sans une forte croissance, la France ne pourra pas à terme retrouver un budget équilibré, voire excédentaire, ce qui est l'objectif fixé pour 2010. [...]
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