Dans un objectif de déterminer les principaux indicateurs de crises bancaires, on a adopté le modèle probit pour un échantillon composé de 33 pays dont 26 pays qui ont connu des crises sur la période 1975-98.
Les résultats empiriques indiquent que la baisse PIB, la dépréciation du taux de change, le resserrement du crédit et le ralentissement de l'investissement sont les meilleurs indicateurs des crises bancaires. De plus, on a trouvé que pour les pays en développement l'augmentation des engagements extérieurs est un bon indicateur de déclenchement de crise bancaire.
[...] Le tableau ( 1.2 ) indique des estimations récentes des coûts fiscaux supportés (engagés) dans la résolution de 24 crises bancaires majeures sur les deux dernières décennies, reportés par Caprio et Klingebiel (1999) et Barth et al (2001). Dans ce tableau une distinction a été faite entre les crises bancaires seules et celles qui sont associées avec une crise monétaire (crise jumelle). Les coûts de la résolution des crises semblent être particulièrement élevés lorsque les crises bancaires sont accompagnées par des crises monétaires. [...]
[...] Mots clés Les crises bancaires, Les coûts des crises, Indicateurs financiers, indicateurs macro-économiques, modèle probit. I. Introduction Étant donnée l'intégration globale des marchés financiers durant ces dernières années, des larges renversements de capitaux peuvent apparaître très rapidement, diminuant considérablement le temps d'instauration de réponses politiques appropriées. Par conséquent, et stimuler par les crises récentes en Europe, Mexique, et l'Asie, plusieurs recherches ont été focalisées sur les déterminants des crises bancaires en essayant de développer des signaux d'alerte pour les troubles dans les systèmes bancaires. [...]
[...] Toutefois, cette première définition indiquant qu'une ruée des dépositaires marque le début d'une crise bancaire n'est pas toujours applicable. Demirguc-Kunt, Detragiache et Guper (2000) ont trouvé, pour un échantillon de 36 pays développés et en développement sur une période de 1980-95, que les dépôts dans le système bancaire n'ont pas baissé durant les crises bancaires, l'explication de ce résultat vient de la réussite des autorités de tutelles (par l'intermédiaire des fonds d'assurance) à empêcher les dépositaires de retirer leurs fonds malgré l'insolvabilité du système bancaire. [...]
[...] À la lumière de ces validations, on conclut que la baisse du PIB, la dépréciation du taux de change, le resserrement du crédit et le ralentissement de l'investissement sont les meilleurs indicateurs des crises bancaires. En revanche, le surplus budgétaire et les crédits des autorités monétaires aux banques ne prouvent aucune significativité dans toutes les estimations, ces variables semblent être des conséquences plutôt que des causes des crises bancaires. Bibliographie Barth, J., R., Caprio, Jr. and Levine, R “Bank Regulation and Supervision : What Works World Bank. [...]
[...] On a exigé comme donnée minimale pour être considérée dans cette étude la disponibilité du PIB réel. Plusieurs pays ont été éliminés parce que la majorité des donnés macroéconomiques et financières ont été incomplètes ou non disponibles. Puisque les analyses probit multivarié dépend de l'ensemble des variables considérées, on n'a pas limité notre analyse aux pays qui ont connu des crises bancaires. Nous avons considéré plutôt un groupe contrôle composé de 6 pays (de l'OCDE) qui n'ont pas connu des problèmes sévères sur la période de l'échantillon 1975-98, et on a incorporé seulement 12 années [1987-1998] dans l'étude de ces pays. [...]
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