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Il s'agit d'un cours sur l'histoire des questions monétaires et financières depuis 1945 qui relève en quelque sorte de la nostalgie de « l'âge d'or».
[...] Sur le modèle de la Bundesbank, le SEBC sera indépendant des gouvernements. À l'horizon de 1997, les parités sont irrévocablement fixées ; l'écu devient la monnaie unique de la CEE. Le traité de Maastricht (signé en décembre 1991 et difficilement ratifié en 1992) a légèrement modifié ce schéma. En effet, sur l'insistance des Allemands, le traité impose le respect d'une série de « critères de convergence » par les économies candidates à l'adoption de la monnaie unique. Ces critères, fortement inspirés par la théorie monétariste, visent à empêcher les dérives inflationnistes et un affaiblissement de la monnaie unique, véritables obsessions de tous les gouvernements allemands depuis 1923. [...]
[...] Dès le mois de mars 1973, suite à la dévaluation du dollar, les États de la CEE renoncent à défendre la parité de leurs monnaies vis-à-vis du dollar : on dit alors que le Serpent est sorti du tunnel. Les différentiels d'inflation des adhérents au Serpent achèvent de ruiner l'expérience. La livre, dès la fin de 1972, puis la lire en janvier 1973, quittent le Serpent, c'est-à-dire que les autorités monétaires de ces deux pays renoncent à défendre des fluctuations limitées à Le franc les imite en janvier 1974, réintègre le système l'année suivante pour le quitter définitivement en mars 1976. À cette date, le Serpent est mort. [...]
[...] Trois pays de l'Union furent écartés : la Grèce parce qu'elle n'avait pas encore respecté les critères de convergence (mais le gouvernement grec prévoit l'adhésion de son pays à l'euro en 2001) et la Grande-Bretagne et le Danemark qui ont refusé de s'y associer (refus confirmé en 2000 par référendum dans le cas danois). Le gouvernement Blair (élu en 1997) a promis un référendum pour trancher la question, mais il ne semble pas pressé de l'organiser. Le 1er janvier 1999, l'euro a été lancé : les monnaies nationales demeurent, mais leurs taux de change sont fixes et irrévocables (l'euro vaut 6,55957 francs ; 1 DM = 3,35 FF). L'euro est coté sur les marchés financiers et est seul habilité pour solder les virements entre banques centrales européennes. [...]
[...] Cette mesure unilatérale annonce la fin de Bretton Woods. En 1974, la conférence de Rome du FMI renforce les DTS et les transforme en monnaie universelle. Les DTS sont désormais définis par un panier de monnaies dont le dollar représente La part relative des autres monnaies est fonction du rôle qu'elles jouent dans les réserves centrales et de la santé du commerce extérieur du pays qui les émet. Les DTS, même s'ils ne sont pas exclusifs, peuvent être utilisés à la fois comme instrument de réserve des banques centrales et comme étalon universel des valeurs. [...]
[...] La fluctuation maximale des monnaies européennes vis-à-vis du dollar est donc portée à (au lieu de 2 Cependant, si cette mesure traduit la fin de la pénurie de dollars, elle n'entame pas l'avantage de la monnaie américaine dont la fluctuation maximale par rapport aux monnaies européennes demeure de (contre entre les monnaies européennes). En 1959, avec le retour à la pleine convertibilité des monnaies européennes (entre elles et en dollars), on peut considérer que l'après-guerre est terminé sur le plan monétaire. Plus de dix ans après sa création, le FMI peut fonctionner normalement. [...]
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