La désinflation : objectif de politique économique ? Plan détaillé d'une dissertation d'économie
C'est ainsi que dans les années 80, particulièrement en France, les opérations stratégiques de relance de l'activité, de lutte contre l'inflation, et de rétablissement de la stabilité des prix se sont traduites par une politique de désinflation rigoureuse. Si la réussite d'un tel objectif semble globalement acceptée dans un contexte d'instabilité des prix, il n'est pas évident que l'objectif de désinflation soit toujours justifié dans un contexte mondial de pression sur les prix.
I. La désinflation : un objectif justifié dans un contexte d'instabilité des prix
II. Les dangers de la poursuite d'une politique de désinflation : une arme à double tranchant difficile à abandonner
[...] En quoi et comment, la désinflation peut elle donc être considérée comme un objectif de politique économique ? Est-elle une solution au retour de la croissance et du plein emploi ? Un politique de désinflation se justifie-t-elle toujours en économie ouverte ? A supposer que dans un contexte inflationniste, la désinflation, parce qu'elle tend à la stabilité des prix, puisse être un objectif de politique économique, en tant que garante du pouvoir d'achat national et de la croissance du pays Il n'en est pas moins vrai, que la réalisation de cet objectif a freiné et rendu aléatoire la potentialité d'une croissance soutenue, particulièrement en Europe, ce qui aurait du suffire à en écarter son utilisation, d'autant plus dans un nouveau contexte de pression mondiale sur les prix (II). [...]
[...] Facteurs et mécanismes de la désinflation : prendre la désinflation pour objectif de politique économique, c'est supposer que la dégradation des soldes extérieurs [est] le signe d'une perte de compétitivité de l'économie du pays considéré. On présuppose alors que la compétitivité prix et les coûts relatifs de production sont des variables à maîtriser pour redynamiser l'économie grâce à l'exportation. Cet objectif passe ainsi en Europe par une politique de rigueur concernant la stabilité des prix : - politique monétaire plus stricte, réduisant la croissance des moyens paiements (taux d'intérêt élevés) ; - politique budgétaire moins expansionniste (réduction du déficit des finances publiques et de l'endettement de l'Etat, retour à l'équilibre, contrôle de la demande globale). [...]
[...] La plus part des grands pays industrialisés amorcèrent alors, à la fin des années 70, un processus de désinflation, à savoir un ralentissement de l'inflation. Forme d'inflation, mais avec un taux de hausse des prix en décroissance, la désinflation est donc rarement spontanée, mais le plus souvent le résultat d'une politique économique volontaire. Cette dernière, définie par l'ensemble des interventions des pouvoirs publics dans l'économie et caractérisés par la hiérarchisation des objectifs poursuivit et le choix des instruments mis en œuvre (politique budgétaire et/ou monétaire), a pour principaux objectifs la croissance, le plein emploi, l'équilibre des échanges extérieurs et la stabilité des prix. [...]
[...] D'où une pression sur les prix par les coûts de production. Si l'inflation présumait une pleine utilisation des ressources du pays, aujourd'hui, les marchés mondiaux (travail, capital) sont tels, que la saturation nationale est relayée par le capital et la main d'œuvre du reste du monde D'où une inflation qui semble structurellement maîtrisée par l'ouverture internationale et l'intensification de la concurrence au niveau mondial ; et un objectif de désinflation désuet. Cependant, on ne peut ignorer la sanction d'un différentiel d'inflation, qui conduirait alors les pays industrialisés, dans un contexte de politique de relance subite, à voir leur taux de change s'établir à un niveau qui compense le différentiel d'inflation, et leur monnaie se déprécier sur le marché des change (une unité de monnaie nationale permet d'acheter moins d'unité de devise). [...]
[...] De ce fait, on pourrait s'attendre à l'abandon de l'objectif de désinflation, qui ne semble plus pertinent, à la faveur, notamment en Europe, d'une plus grande coopération économique entre Etat Nation et d'une politique du taux de change, peut être moins enclin à bridé la croissance et à descendre dangereusement les marches vers la déflation. Mais, pour l'union européenne particulièrement, un tel désaveu de l'objectif de désinflation semble compromis du fait de la sanction des différentiels d'inflation, mais surtout du fait de la carence d'une construction politique unique comme aux Etats-Unis. [...]
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