Dans le contexte actuel d'assainissement des finances publiques dans les Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et dans le prolongement des réflexions relatives aux facteurs de la croissance au sein des économies en développement, il convient de s'interroger sur le rôle des dépenses publiques dans la réalisation de la croissance des économies de l'Union.
L'objet de la présente étude est ainsi d'évaluer l'impact du niveau et de la composition des dépenses publiques sur la croissance des économies de l'UEMOA, sur la période 1965-2000.
Il ressort des estimations effectuées, qu'à court terme, les dépenses publiques totales n'ont pas d'impact significatif sur la croissance dans la majorité des économies de l'Union. A long terme, la hausse des dépenses publiques a un impact sur la croissance nettement différencié par pays. La prise en compte de la composition des dépenses publiques conduit à mettre en évidence l'effet négatif des dépenses de consommation publique sur la croissance à court et à long termes dans l'Union. S'agissant des dépenses publiques d'investissement, leur impact est positif, essentiellement à long terme, sur la croissance des économies de l'UEMOA.
[...] Ce modèle permet d'évaluer l'impact des dépenses publiques sur la croissance et incorpore certaines spécificités relatives aux économies de l'UEMOA. Il convient de préciser que pour des raisons de parcimonie, la revue de la littérature qui précède l'exposé du modèle sera empirique et axée pour l'essentiel sur les travaux qui se situent dans la lignée de l'article de Barro (1990), qui constitue une des premières prise en compte explicite des dépenses publiques dans un modèle de croissance endogène. Pour autant, la question du rôle de l'Etat dans la réalisation de la croissance économique étant une question ancienne et récurrente, une revue plus complète de la littérature trouverait ici toute sa justification et sa légitimité. [...]
[...] RAJHI T. (1996) Dynamique des politiques de croissance Economica, Paris 274P. RAJKUMAR A., SWAROOP V. (2002) Public Spending and Outcomes : Does Governance Matter ? World Bank Development Research Group, Working Paper N°2840, Mai 2002, 30P. RODRIK D. (1998) Trade Policy and Economic Performance in Sub-Saharan Africa Working Paper N°6562, National Bureau of Economic Research, Mai 1998. ROMER P. [...]
[...] Il nécessiterait que soient évalués, les effets respectifs du mode de financement des dépenses publiques, notamment une augmentation des recettes fiscales ou un endettement accru, sur la croissance des économies de l'UEMOA. VI. Conclusion Les dépenses publiques sont dans un certain nombre de cas indispensables, notamment en ce qui concerne le financement des activités régaliennes des Etats (sécurité, éducation, santé), mais elles peuvent également se révéler d'une utilité contestable. De ce fait, le principal enseignement de la présente étude est que les dépenses publiques peuvent favoriser la croissance des économies de l'UEMOA lorsqu'elles sont destinées aux investissements, mais sont également susceptibles de la freiner quand elles privilégient la consommation. [...]
[...] Ainsi, sans routes, quelle serait la productivité d'une entreprise de transport ? C'est dans cette optique que Barro (1990, 1991) présente un modèle de croissance où les dépenses publiques jouent un rôle moteur (Agenor, 2000). De même, d'autres travaux sur séries temporelles, en particulier ceux d'Aschauer (1989, sur données américaines, sont parvenus à confirmer l'existence d'une corrélation positive entre dépenses publiques et croissance. L'interprétation proposée par cet auteur consiste à confirmer l'existence d'une externalité des dépenses publiques induisant des rendements d'échelle croissants dans la fonction de production des agents privés. [...]
[...] Dans le cas des pays en développement, où il est généralement reconnu que le montant des dépenses publiques est souvent en deçà des exigences requises pour enclencher et consolider le processus de développement, la définition de la notion d'optimalité devrait inclure explicitement la qualité de la dépense publique. La cointégration consiste à établir un lien ou une relation dite d'équilibre de long terme entre une variable dépendante y et des variables indépendantes X1, X2, Xn. Valeur du t de Student empirique entre parenthèses. [...]
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