Plusieurs affaires ont relancé ces derniers mois le débat autour des délocalisations. Cet intérêt a été avivé par l'entrée dans l'Union européenne des pays d'Europe centrale et orientale en mai 2004 et par la levée des quotas à l'importation sur les textiles (notamment chinois) effective depuis le 1er janvier 2005. Pour autant, les délocalisations ne sont pas un phénomène nouveau, certaines entreprises françaises comme Biderman réalisent leur production en Hongrie depuis 1974.
Pour certains l'ouverture de nouveaux marchés est une formidable opportunité, pour d'autres l'élargissement accentue les risques de délocalisations. La France se situe d'ores et déjà au troisième rang des investisseurs directs dans la « zone élargissement », derrière l'Allemagne et les États-Unis, devant le Royaume-Uni et les Pays-Bas. La part des entreprises françaises dans le flux d'investissements directs vers les nouveaux pays a augmenté régulièrement : de 5 % en 1998 à plus de 20 % en 2002. Le positionnement des entreprises françaises est déjà très bon en Pologne (premier rang) mais également en Slovénie, en Hongrie ou en République tchèque (deuxième, troisième et quatrième rangs).
Le terme délocalisation concerne le transfert de production à l'étranger de biens et de services jusqu'alors produits localement, destinés à être distribués sur le marché national en vue de profiter de coûts (notamment salariaux) plus faibles. Cette définition inclut non seulement les délocalisations d'entreprises, mais les délocalisations de production dans leur ensemble. Elle exclut toutefois les entreprises nationales qui vont produire dans un pays étranger, et dont la production n'est pas destinée à être rapatriée.
Les délocalisations désignent une forme de substitution de la force productive étrangère à celle nationale. Ce transfert se fait donc au détriment de l'emploi dans les économies développées et fait craindre un développement des formes de dumping social des nouveaux pays industriels. En effet, soit l'entreprise arrête de produire soit elle s'abstient d' augmenter ses capacités de production dans le pays d'origine. La production délocalisée s'effectuant en dehors du territoire national, elle offre ses emplois aux résidents des pays d'accueil. C'est pourquoi les délocalisations sont avancées pour expliquer, en partie, la montée du chômage dans la majorité des pays développés. Toutefois, le uniquement destinés lien entre délocalisations et le niveau d'emploi n'est pas strictement mécanique. La menace est cependant quelque peu exagérée, elle peut être dans une certaine mesure bénéfique pour l'emploi national.
[...] La valeur des coefficients est proche de celle déterminée précédemment. L'élasticité du taux de chômage au coût du travail est relativement beaucoup plus faible que l'élasticité du taux de chômage au PIB (même rapport de 1 à 3). Si l'on étudie les constantes spécifiques de chaque pays, on observe qu'elles sont très élevées. Or plus la constante d'un modèle économétrique et élevée et significative, plus il manque de variables explicatives au modèle; cela signifie donc qu'il manque d'autres variables explicatives importantes. [...]
[...] Les investissements qui sortent d'Europe sont fortement croissants : au début des années 90 ils ne représentaient moins de des investissements réalisés en Europe, ils ont culminé à en 2000, avant de revenir à en 2002, avec le ralentissement économique et l'éclatement de la bulle high-tech qui avait attiré beaucoup de capitaux aux Etats-Unis. Nous allons étudier la caractéristique des investissements européens : Ils se caractérisent par la faiblesse des investissements en Asie qui ont diminué de dix points depuis 1990. Par contre l'évolution des IDE réalisés en Europe centrale et orientale est quasiment constante et représente 15% en 2002. Les territoires en Europe de l'Est s'avèrent ainsi très attractifs : entre 1999 et 2003 les IDE y ont atteint prés de 150 milliards d'euros. [...]
[...] Ces actions rencontrent de nombreuses limites dans un contexte d'économie ouverte et d'engagements internationaux (européens en l'espèce) ; - d'autre part, le rapport du Sénat est aussi conforté dans son appel à une politique industrielle décidée au niveau européen, permettant ainsi de desserrer la contrainte du droit communautaire de la concurrence dont on voit ici les effets ; - enfin, en s'appuyant encore sur les travaux menés dans le cadre du Sénat, votre rapporteur pour avis s'interroge sur l'intérêt qu'il y aurait de compléter ou de réorienter ce dispositif afin d'inciter à la relocalisation des sièges sociaux ou des holdings, pour lesquels il ressort que l'impôt sur les sociétés françaises est réellement pénalisant par rapport à celui de certains de nos voisins. De plus, dans un rapport intitulé Les dirigeants d'entreprise et les facteurs de délocalisations les aides gouvernementales apparaissent peu efficaces selon les dirigeants interrogés. En effet, seules 29% des entreprises n'ayant pas encore délocalisé jugent que les mesures préventives gouvernementales ont un impact sur leurs décisions à la délocalisations, contre 34% pour celles ayant délocalisée. II. Etude économétrique Le modèle économétrique étudié tend à expliquer le chômage grâce à différents indicateurs. A. Le choix des données 1. [...]
[...] Les activités des pays au sein de l'Europe présentent de fortes disparités. Avant toute étude nous croyons à un signe négatif : plus l'activité du pays augmente, plus le taux de chômage diminue Les deux relations testées: Nous testerons premièrement Chomage représente le chômage dans chacun des pays étudié CoutTravail représente le coût du travail dans chacun des pays étudié IDE représente les IDE sortants de chacun des pays étudié PIB représente le PIB dans chacun des pays étudié Α représente l'élasticité du taux de chômage au coût du travail Β représente l'élasticité du taux de chômage au PIB γ représente l'élasticité du taux de chômage aux IDE. [...]
[...] En conclusion de cette étude empirique, il semblerait que les délocalisations ne jouent pas un rôle dans l'augmentation du taux de chômage. Les IDE, utilisés comme indicateur de mesure direct des délocalisations, comme les Coûts du travail, utilisés comme indicateur de mesure indirect des délocalisations, ont un impact négligeable au regard des impacts de l'activité du pays et du progrès technique, représenté par la productivité. Annexes rats Base de données utilisée Modèle et bis) cal(panelobs=5) 1998 all 14//2002:1 open data bdmempc_.xls data(format=xls,org=col) set LogC = log(Chom) set LogCT = log(CTIS) set LogPIB = log(PIB) set LogIDE = log(XIDE) linreg LogC / res # constant LogCT LogPIB LogIDE Linear Regression - Estimation by Least Squares Dependent Variable LOGC Panel(5) of Annual Data From 1//1998:01 To 14//2002:01 Usable Observations 70 Degrees of Freedom 66 Centered R Bar Uncentered T x Mean of Dependent Variable 2.1411365110 Std Error of Dependent Variable 0.4217372711 Standard Error of Estimate 0.3636883372 Sum of Squared Residuals 8.7297676352 Regression F(3,66) 8.9281 Significance Level of F 0.00004787 Durbin-Watson Statistic 0.643791 Variable Coeff Std Error T-Stat Signif 1. [...]
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