Aujourd'hui, presque tout dépend de la croissance économique. Le moindre ralentissement est synonyme de catastrophe : le chômage augmente, les fonds publics diminuent et le moral des investisseurs fond comme neige au soleil. Selon certains économistes, « une croissance économique infinie est impossible sur une planète finie ».
La croissance économique est un phénomène d'augmentation continue, irréversible et auto-entretenue des quantités significatives de l'activité économique, c'est-à-dire augmentation de la production, du revenu, de la consommation, des investissements ; il y a donc un accroissement de la richesse nationale qui permet une amélioration du niveau de vie de la population.
Le rapport de MEADOWS est un rapport qui a été remis au Club de Rome en 1972 prédisant un avenir catastrophique au monde d'ici à 2100, si nous persistions dans la croissance actuelle. Ce rapport modélise les 5 tendances majeures dans le monde : épuisement des ressources naturelles non renouvelables, croissance de population rapide, industrialisation accélérée, dégradation de l'environnement et des pénuries alimentaires. (...)
[...] Le phénomène s'aggrave lorsque la croissance due à l'effet rebond amène une augmentation, d'autres problèmes pour lesquels il n'y avait pas de facteur limitant. Par exemple, des transports plus rapides amènent une augmentation des distances parcourues, ayant comme effet annexe une augmentation de la pollution, du nombre de morts sur les routes Autre exemple : une grande part des extractions et des productions polluantes se fait maintenant hors de notre environnement immédiat, et souvent hors des frontières. Dans ce cas, il existe aussi un effet rebond : les améliorations de notre environnement local nous conduisent à consommer plus, puisque les conséquences ne sont pas ressenties directement. [...]
[...] Voilà, en bref, un petit résumé du plan des partisans de la décroissance soutenable. En effet, l'objectif à atteindre par ceux qui prônent une décroissance économique n'est pas celui de réduire toute sorte de production, car toute production n'est pas forcément la source de la pollution, de la détérioration des ressources ou des dégâts écologiques et sociaux. Autrement dit par l'économiste Serge Latouche dans un article du monde diplomatique, on sait que le simple ralentissement de la croissance plonge nos sociétés dans le désarroi en raison du chômage et de l'abandon des programmes sociaux, culturels et environnementaux, qui assurent un minimum de qualité de vie. [...]
[...] Modeste en apparence, le chiffre est difficile à respecter et l'application du protocole de Kyoto se traduit par un bras de fer entre les principaux acteurs économiques mondiaux. Pour les Etats-Unis, le marché est le meilleur moyen de respecter cet objectif : il conviendrait selon eux, d'organiser une bourse des permis d'émission permettant à un Etat pollueur de remplir ses engagements en achetant des droits d'émission auprès des pays beaucoup moins émetteurs. Cependant, l'Europe veut qu'au contraire ce mécanisme de marché ne soit utilisable que pour une partie de l'effort à fournir par les Etats, l'autre partie étant assurée par des efforts domestiques ou encore des mécanismes de développement propre qui permettent au pays industrialisés de bénéficier de crédits-carbone résultant d'investissement en technologies propre dans des projets de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à l'extérieur de leur zone géographique. [...]
[...] Pour concevoir la société de décroissance sereine et y accéder, il faut littéralement sortir de l'économie. Cela signifie remettre en cause sa domination sur le reste de la vie, en théorie et en pratique, mais surtout dans nos têtes. “D'un point de vue moral, il est du devoir, de la responsabilité de chaque individu et de l'humanité de préserver son environnement et de le restituer à ses descendants, au minimum, dans l'état ou il lui a été confié“.[30] La priorité est donc de s'engager à l'échelle individuelle dans la simplicité volontaire. [...]
[...] De quelle décroissance nous parle-t-on ? L'idée est toute simple : Notre mode de consommation actuel, à nous, Européens, nécessiterait trois à quatre planètes si on continuait sur le même rythme. Celui des américains équivaudrait à près de huit planètes. Et tout cela ne tient que parce que les pays du sud se contentent d'un dixième de la planète ! En effet, si nos sociétés continuent à consommer à ce rythme actuel, l'humanité n'échappera pas à l'épuisement des réserves naturelles de la planète. [...]
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