La notion de crise est ambiguë, elle n'a pas un sens très précis, très scientifique et est un peu employée à tort et à travers de nos jours. La crise autrefois avait un sens très restrictif, Juglar (théoricien des cycles) la définissait comme le « turning point », le point de retournement du cycle avec un basculement dans une phase de récession (ralentissement de la croissance) ou dans la dépression. Dans un sens plus moderne, la crise est plus synonyme de récession. Si le PIB diminue pendant deux trimestres consécutifs les instances européennes disent qu'il y a récession.
Crise des années 30 = dépression. La crise peut s'étaler sur un cycle assez long en englobant plusieurs cycles conjoncturels. C'est la situation à partir de 73 (choc pétrolier) on parle de crise du dernier quart, les Trente piteuses. Une crise est une mutation des structures, une métamorphose, c'est aussi un processus de destruction créatrice. Les économistes de la régulation, tel Robert Boyer distinguent deux types de crise : les petites et les grandes.
Les petites sont des crises de régulation, ce sont des crises conjoncturelles qui correspondent à des récessions, des ralentissements mais qui ne remettent pas en question le fonctionnement du mode de régulation à l'inverse des grandes crises qui sont appelées crises dans la régulation et qui sont des crises du mode de régulation lui-même (...)
[...] Les grandes crises économiques au siècle. A. Les crises monétaires et financières de l'après-première guerre mondiale en Europe. Après la Première guerre mondiale, tous les pays d'Europe connaissent des situations de crises financières, monétaires et économiques également. Le Royaume-Uni Comme les autres pays qui ont été rudement éprouvés par la guerre, la Grande-Bretagne s'est vidée de son stock d'or au profit des USA qui contrôlent désormais 40% du stock d'or mondial. Et le RU a du payé une partie de ses achats en or aux USA, et le stock d'or anglais n'a pas suffi ainsi le RU s'endette pour acheter des armes, des vivres, du matériel. [...]
[...] Freeman et les changements de paradigme techno- économique. Christopher Freeman est un Anglais. Pour Freeman, les cycles longs correspondent à une succession de paradigme techno-économique (système d'organisation technique, social, humain, culturel). Deux systèmes : le sous-système techno-économique et un deuxième sous- système le socio industriel sorte de superstructure qui comprend tous les rapports sociaux (qualification, salaires, relations sociales, institutions en général). Ces deux sous-système évoluent à des rythmes différents. Le socio-industriel serait plus statique que le techno-économique, car les rapports sociaux sont beaucoup plus longs à modifier car il y a souvent des résistances sociales et culturelles. [...]
[...] Mais par rapport à d'autre pays Le PNB anglais de 39 dépasse de 25% celui de 29, l'Allemand est supérieur à son niveau de 29 de 33%. Par ailleurs toujours du chômage C'est en fait la guerre qui dynamisera l'économie américaine avec des taux de croissance de 10%. On sort du cadre libéral, l'Etat est très actif. Les structures étatiques mises en place pendant la guerre ne sont que rarement détruites après. ( Les guerres sont un catalyseur de l'intervention de l'Etat. On retiendra que le New Deal marque une rupture sur le plan social. La France. [...]
[...] Les cycles Juglar sont au cœur de l'économie du Clément Juglar les met en évidence dans un livre paru en 1862 intitulé les crises commerciales et leur retour périodique en France, Royaume-Uni et USA Ces cycles ont une durée de 6 à 10 ans : expansion(crise(récession. Dans ces cycles, toutes les variables nominales (prix des titres, prix des biens de consommation, taux d'intérêt) évoluent dans le même sens, tous les prix évoluent similairement de même que les variables réelles (production, investissement, emploi, salaires réels). Quand c'est un cycle d'expansion, tous montent. Sinon tous baissent. C'est un cycle majeur car il concerne toute l'économie. Les phases d'expansion se traduisent par certains excès. [...]
[...] Cet effet Pigou fonctionnent également avec l'immobilier, durant la croissance américaine des dernières années la croissance américaine a été porté par la montée des prix de l'immobilier a enrichi les propriétaires américains et ont bénéficié d'un effet d'encaisse positif et ont plus consommé. Depuis un an, le cycle s inversé, et cela s'est répercuté sur l'économie on attend de croissance aux USA cette année. Tout cela uniquement à cause du retournement des prix de l'immobilier. Ces cycles boursiers se répercutent de façon beaucoup plus importante qu'autrefois, la Bourse peut créer artificiellement des centaines de milliards de dollars qui s'évaporent lors d'un krach. [...]
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