La quatrième enquête communautaire sur l'innovation (2006), réalisée auprès d'entreprises européennes, montre que les entreprises innovantes contribuent de plus en plus activement à la croissance européenne : à la fin des années 1980, 25% de la croissance leur était imputable ; depuis le début des années 2000, 65% de la croissance résulte du processus d'innovation.
L'innovation semble donc être le moteur de la croissance dans les pays développés, ce que le rapport du Conseil d'analyse Economique de 2004, Education et croissance confirme : les pays proches de la frontière technologique ont davantage intérêt à innover que les pays éloignés de la frontière technologique, pour qui il est plus bénéfique d'adapter les technologies existantes. Ainsi, l'innovation semble également à même d'expliquer une partie des différentiels de croissance entre les Etats-Unis et la zone Euro. Les Etats-Unis cumulent ainsi plusieurs facteurs favorables à l'innovation alors que l'Europe accuse un certain retard dans ce domaine, ce qui est susceptible d'expliquer l'écart de PIB par tête ou de niveau de vie d'environ 20% entre les deux zones. L'innovation, concept large, peut être à la fois technologique (innovation de produits ou de procédés) ou non technologique (innovation de commercialisation ou d'organisation). Elle est s'incarne dans la figure de l'entrepreneur schumpétérien, dont la perspective de profit encourage la prise de risque. L'innovation, fruit d'un investissement réussi en recherche-développement, induit certains effets microéconomiques et macroéconomiques positifs, ce qui appelle à une action des pouvoirs publics pour en favoriser l'épanouissement. A cet égard, le retard pris par l'Europe a suscité une prise de conscience de la part des pouvoirs publics européens, matérialisée par la stratégie de Lisbonne. Il appelle en outre à des mesures susceptibles de favoriser l'investissement privé et le renforcement des liens entre la recherche publique et l'application concrète de l'innovation à l'entreprise.
[...] Ainsi, l'innovation semble également à même d'expliquer une partie des différentiels de croissance entre les Etats-Unis et la zone euro. Les Etats-Unis cumulent ainsi plusieurs facteurs favorables à l'innovation alors que l'Europe accuse un certain retard dans ce domaine, ce qui est susceptible d'expliquer l'écart de PIB par tête ou de niveau de vie d'environ 20% entre les deux zones. L'innovation, concept large, peut être à la fois technologique (innovation de produits ou de procédés) ou non technologique (innovation de commercialisation ou d'organisation). [...]
[...] Romer (1990) montre que l'innovation est le résultat d'un investissement et d'une prise de risque des entrepreneurs espérant réaliser un profit via le brevet accordé. Il montre que malgré la protection des brevets, le savoir généré par la recherche-développement a des effets externes positifs sur la croissance (exemple : diffusion des impasses ou des résultats intermédiaires). Ces théories justifient l'intervention publique, car la dynamique de l'innovation est telle qu'elle ne peut être optimale sans intervention extérieure. En effet, le fondement de l'innovation est à rechercher dans la perspective du profit. [...]
[...] Par ailleurs, il convient d'encourager la prise de risque. Si plusieurs dispositifs existent déjà en France (statut de Jeune Entreprise innovante, Crédit Impôt Recherche, Société unipersonnelle d'investissement à risque ) qui permettent d'exonérer temporairement d'impôts sur les sociétés et de cotisations patronales les entreprises innovantes, une nouvelle montée en charge de ces dispositifs est envisageable. Mais les politiques d'innovation doivent également prendre une dimension communautaire, ce qu'une réorientation du budget communautaire vers la comme le suggère le Rapport Sapir (2003), serait à même de faire. [...]
[...] La France a ainsi déposé 150 brevets par millions d'habitants en 2003 à l'Office européen des brevets, contre 350 pour l'Allemagne. En outre, l'effort de recherche-développement dans l'industrie des NTIC est plus faible en France du PIB en France en 2007) qu'aux Etats-Unis du PIB en 2007). Cette faiblesse relative de l'Union européenne en matière d'innovation justifie que le Conseil européen de mars 2000 ait fixé un objectif d'investissement en R-D de du PIB européen en 2010. Face aux enjeux du vieillissement démographique et de la mondialisation, il est nécessaire que l'Europe rattrape son retard en termes d'investissement en R-D. [...]
[...] Du point de vue microéconomique, l'innovation permet à l'entreprise de conquérir des parts de marchés, soit en lançant des produits nouveaux ou plus performants (innovation de produits), soit en produisant des produits anciens à moindre coût (innovation de procédés). Mais l'innovation peut aussi relever d'une façon plus efficace ou nouvelle de commercialiser les produits ou d'organiser la production ou la distribution. Dans tous les cas, il en résulte au niveau microéconomique un élargissement de la demande et une baisse des coûts qui permettent à l'entreprise d'augmenter son taux de profit. L'entreprise dont la productivité globale des facteurs se trouve augmentée exporte plus facilement et embauche également. [...]
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