[...]
? Épargne : Il y a celle des ménages et celle des entreprises. L'épargne des ménages est la partie du revenu qui n'est pas consommée et insérée dans un circuit de financement spécifique. L'épargne des ménages est donc différente de la thésaurisation, elle finance un investissement. L'épargne des entreprises est une partie des bénéfices après impôts qui ne sera pas distribuée aux actionnaires (= BND).
? En quoi l'épargne est-elle associée à la croissance ?
- L'épargne des entreprises doit théoriquement servir à l'autofinancement des investissements des entreprises. Mais en réalité, des entreprises qui sont en situation d'autofinancement utilisent ces ressources pour des placements financiers. En effet, les investissements productifs sont en concurrence avec les placements. Lorsque les taux d'intérêts sont élevés, ça incite les entreprises à placer leurs ressources, et non à les investir. Le phénomène qui détourne l'épargne de l'investissement par le biais de la finance s'appelle un effet d'éviction. L'épargne se dirige plus vers des opérations financières que productives.
En France, il est interdit pour une entreprise de licencier lorsque celle-ci fait du profit pour éviter cet effet d'éviction (licenciements boursiers).
- L'épargne des ménages finance l'investissement/la croissance à travers deux modes de financement distincts mais complémentaires et concurrents : Il y a le mode de financement direct et le mode de financement indirect. Le financement direct = par les marchés financiers, les ménages se financent directement en achetant des titres financiers sur les marchés. Le financement indirect = financement par l'intermédiaire du crédit. Les banques sont des intermédiaires financiers mais elles sont actives car elles collectent l'épargne à court terme et la transforment en prêt à long terme pour les entreprises. C'est donc une création monétaire source d'inflation.
? Aujourd'hui, les économies modernes sont dans un système d'économie de marchés financiers. Or, le passage à ce système d'économie de marchés financiers est relativement récent (20-30 ans). À ce moment, les économies étaient plutôt dans une logique d'économie d'endettement.
Le passage de l'économie d'endettement à l'économie de marchés financiers (...)
[...] La contrainte financière est donc la contrainte d'endettement, plus la firme est endettée, plus elle aura du mal à financer un emprunt et donc un investissement La Grèce emprunte à un taux de alors que l'Allemagne emprunte à En revanche, le prix d'une action sert à calculer la capitalisation boursière (valorisation boursière de l'entreprise, sa valeur sur le marché). Si la valeur boursière chute, l'entreprise vaut moins cher et on lui prêtera moins. Le deuxième déterminant financier est la contrainte de profitabilité. [...]
[...] Ces doivent être structurel. Autrement dit, un Etat ne doit pas être tenu pour responsable d'un déficit conjoncturel. Pour résorber un déficit, la politique de rigueur empire le phénomène. Les contraintes de l'UEM (Union économique et monétaire) en matière de politique budgétaire : Dans la zone euro (16 pays), la politique monétaire est unique, elle est décidée unilatéralement par la BCE. Il n'y a donc qu'un seul niveau de taux d'intérêt (taux directeurs). Cette politique monétaire ne peut pas et ne doit pas tenir compte des spécificités des 16 pays membres. [...]
[...] - La création monétaire est un mode de financement interdit de nos jours. - La hausse de la fiscalité ou des prélèvements obligatoires (impôts + cotisations sociales), qui est déjà très élevé du PIB), n'est pas non plus une bonne solution. - L'endettement est donc le dernier mode de financement. Mais il provoque des effets pervers. En effet, l'endettement occasionne des charges financières indirectes, la charge de la dette, c'est ce que l'Etat doit payer en intérêts pour son emprunt. [...]
[...] Premièrement, l'argent issu des exportations peut servir à financer la création d'une valeur ajoutée nouvelle pour les produits existants; de cette façon on se prépare à exporter encore plus. Deuxièmement, l'argent issu du commerce extérieur peur servir à constituer des fonds souverains. Le fond souverain est un fond d'investissement piloté par l'Etat, qui n'est pas spéculatif et qui a pour mission de financer des activités (Les fonds souverains chinois ont permis de sauver la banque US Morgan Stanley). La France a un fond souverain appelé FIS (fond d'investissement stratégique). [...]
[...] Le financement bancaire présente un risque d'inflation par nature. C'est inflationniste car il y a création monétaire. Or, le financement boursier n'est pas inflationniste, car il opère par substitution de l'épargne. La banque transforme l'épargne des uns en prêts pour les autres, les pouvoirs d'achat s'accumulent. La bourse quant à elle permet de substituer une épargne à une autre. Aujourd'hui, les banques préfèrent garder leurs bénéfices pour les investir en bourse au lieu de prêter aux entrepreneurs. Donc plus d'investissement matériel des entrepreneurs. [...]
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