Exposé d'économie sur les mécanismes permettant ou non de favoriser la croissance, dans une question plus large : faut-il ou non intervenir sur la croissance ? Pourquoi ? Comment ? Quand ?
[...] Ce paradoxe est illustré par une courbe en cloche, la courbe de Laffer : à partie d'un moment les recettes commencent à décroître jusqu'à devenir nulles. Un même niveau de recettes peut donc renvoyer à des taux d'imposition différents. En fait, une augmentation de l'impôt sur les revenus du travail à pour effet de réduire le salaire net ce qui exerce deux effets sur l'offre de travail : - un effet substitution : l'agent est incité à diminuer son temps de travail et à augmenter son temps de loisir puisque le coût d'opportunité du loisir a diminué. [...]
[...] Sous la question de l'action de la croissance, s'en pose une autre : celle de l'intervention de l'Etat. Si l'on replace ce problème dans un contexte actuel, trois facteurs ont pu peser sur la croissance ces dernières années : l'appréciation de l'euro, le renchérissement du pétrole et la politique de rigueur de l'Allemagne. A long terme, ce qui détermine vraiment la croissance c'est l'évolution des facteurs de production soit l'augmentation du nombre de travailleurs et leur productivité (les français sont parmi les plus productifs du monde, mais cette tendance s'affaiblit : pour faire croître la productivité il faut jouer sur les investissements immatériels –soit la qualification et le savoir de la main œuvre- or dans ce domaine la France se situe en dessous de la moyenne de l'OCDE). [...]
[...] De plus Friedman va la critiquer : selon lui les comportements des agents reposent sur des anticipations adaptatives ; les agents rectifient leurs anticipations en fonction de l'évolution des grandeurs économiques. Supposons qu'il y ait du chômage naturel, le gouvernement s'engage dans une politique monétaire, relance qui se traduit par une accélération de l'inflation et qui entraîne à court terme une baisse du salaire réel. Les agents ont anticipé un niveau général des prix inférieur et sont victimes de l'illusion monétaire, les entrepreneurs augmentent leur demande de travail et le chômage baisse. A court terme il y a bien une relation décroissante entre chômage et inflation. [...]
[...] - Chez les classiques on postule au départ que l'on est à l'équilibre donc la position de l'Etat ne peut être que déséquilibrante. - Pour Keynes, la norme c'est le déséquilibre. L'ambiguïté des recommandations néoclassiques : Normalement de vrais libéraux devraient être contre l'intervention de l'Etat et penser que la monnaie est neutre donc on peut la laisser de côté. Hayek est dans une telle logique et reste cohérent. Cependant à côté de cette position, des libéraux se proclament toutefois en faveur des politiques économiques en faveur de politiques économiques de rigueur, ce qui va à l'encontre de la non intervention. [...]
[...] Villemeur dans La croissance américaine ou la main de l'Etat (2007) explique que la situation économique et l'Etat aux USA est le contraire de ce que l'on pense : la bonne situation est celle de plus d'intervention de l'Etat du côté des investissements liés aux théories de la croissance endogène. Villemeur se prononce donc pour des politiques de croissance endogène, qui se traduirait par des investissements dans le domaine structurel. Vers une nouvelle politique industrielle, rapport de l'OFCE, L'une des solutions proposées pour renouer avec la croissance serait une tentative mixte impliquant pour l'Etat d'intervenir non sur les finalités de la stratégie industrielle, mais sur ses moyens organisationnel. [...]
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