[...] Conjoncture :
"La conjoncture économique à un moment donné renvoie à l'orientation et au degré de variation de l'ensemble des éléments de la vie économique par rapport à un moment antérieur".
Nikolaï Kondratiev
On réfléchit sur la dynamique de court terme (la situation s'améliore-t-elle, ou bien se dégrade-t-elle ?), sur la variation de la dynamique (réflexion sur les retournements de conjoncture). De plus, la conjoncture ne renvoie pas à une seule donnée, mais à « l'ensemble des éléments de la vie économique ».
Le rapport croissance/conjoncture peut être rapproché par analogie au rapport climat/météorologie.
Crise :
Le mot crise (du grec krisis) renvoie à l'idée de décision, mais également à la faculté de juger. Il est aussi utilisé dans le vocabulaire médical : le premier qui utilisera et forgera un sens proche du sens économique du terme sera Hippocrate. Pour lui, la crise c'est la période où se décide l'issue d'une maladie, d'une guérison. La crise est la phase aiguë de la maladie, les difficultés et la tension sont exacerbées. Le résultat de la crise sera un basculement soit vers quelque chose de positif (dans le schéma médical la guérison), soit vers un basculement vers une tension encore plus forte.
On retrouve cette idée dans l'économie. On peut assimiler l'économie à un organisme vivant.
"Les sociétés politiques, que nous nommons les nations, sont des corps vivants de même que le corps humain".
Say
L'économie peut souffrir des mêmes tensions, attaques, crises que le corps humain. Dans cette perspective, la caractéristique du corps humain étant qu'il y a un certain nombre de processus de régulation, dont l'objectif est de répondre à certains déséquilibres, on pourra identifier des processus permettant de réguler l'économie, qui pourront fonctionner efficacement (empêcher ou répondre rapidement aux déséquilibres) ou pourront moins bien fonctionner.
- Analyse de Clément Juglar (Des crises commerciales et de leur retour périodique ? 1862) :
On trouve déjà des réflexions, des références sur les crises avant Juglar (avec Malthus, Marx, Simonin), mais ces réflexions ne mettent pas forcément la crise comme élément central : elle apparaît comme un phénomène dérivé par rapport à d'autres principes. Juglar est le premier à réfléchir vraiment sur les crises. On a là une première réelle définition de ce que peut être une crise (...)
[...] Ces évolutions risquent d'amener une croissance nettement inférieure à celle qui est attendue à partir du 2ème trimestre 2011. [...]
[...] À partir de 1980, la finance paye de plus en plus et attire de plus en plus les salariés qualifiés. La finance capte les meilleurs salariés et les rémunère de mieux en mieux, contribuant à prélever des ressources sur l'ensemble de l'activité économique. [Ex. : en 1960, le salaire moyen d'un diplômé de Harvard travaillant dans la finance équivaut au salaire moyen des diplômés de Harvard ; aujourd'hui, un diplômé de Harvard travaillant dans la finance est payé 40 fois plus qu'un diplômé moyen de Harvard]. [...]
[...] Première véritable bulle spéculative qui connaitra un pic en : South Sea bubble. 1788-1789 : Crise agraire en France en 1788-1789, en partie responsable de la Révolution française : 3 Glorieuses ( juillet) : Railway mania. À partir de 1844, les projets de chemins de fer gonflent. On a une ruée, et une logique spéculative (c'est nouveau, il y a de forts bénéfices) : Crise en Irlande dont l'origine est un champignon infectant les pommes de terre 1850 : Première ruée vers l'or. [...]
[...] 3ème Révolution industrielle (historiquement, les fins de siècles correspondent à une impulsion de la croissance par des innovations : fin XVIIIe boostée par le charbon, le textile, la sidérurgie ; fin du XIXe boostée par l'automobile, l'électricité, l'OST et le fordisme ; on vivrait actuellement une troisième fin de siècle marquée par de nouvelles vagues de technologies (énergies, biochimie, ? Aujourd'hui se développent de nouvelles interrogations autour d'un nouveau tournant technologique, le "capitalisme vert" (green capitalism). Les questions écologiques représenteraient une contrainte (en termes de ressources) et une opportunité (en termes de marché et d'innovations). [...]
[...] La crise des subprimes fait apparaître la situation où ces personnes ne peuvent plus rembourser. Mutation des hiérarchies économiques mondiales : les économies sont de plus en plus fortement concurrencées. IV) Quelles perspectives pour la sortie de crise ? On voit d'abord réapparaitre des théories et développements antérieurs : - Minsky : le paradoxe de la Tranquillité, l'effet de levier (leverage ; une partie plus importante des spéculations s'effectue par un recours à l'endettement : les acteurs cherchent à démultiplier les gains, à partir de la mise en œuvre d'un montant de capital réduit), cela permis par une déréglementation financière. [...]
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